Poème 'Le barde ailé' de leutcha

Le barde ailé

leutcha

Le soleil dresse ses bougies de fête
et allume sa musique des lumières
la brise rit au-dessus des ornières

Un barde en costume ailé
lance un méga concert sur terre

Les filles de la flore achètent de nouveaux atours
mettent leur rouge à lèvres
et dans cent Hummer
empruntent le chemin du concert

Les princes de la faune commandent
de nouvelles vestes et des souliers au goût du jour
et louent cents wagons pour la circonstance

Les nuages dansent au salon du soleil
les oiseaux en bandes curieuses
soif de saluer ont cette merveilles des temps modernes

Toute la nature est un cor d’orchestre
qui chante la verdure et bat la mesure

Les goglus et les ruisseaux prennent leur harpe
la mélodie de leurs ariettes
sert de prélude au concert

Le soleil au zénith invite les étoiles
mais elles ne peuvent sortir sans leur petit flambeau
Les rivières jouent aux tamtams
les corbeaux en petits troupeaux
lissent leur peau de macadam

L’univers vit aux airs du barde
et les vertus et les mœurs se lézardent

Sa musique se fiche du vice
et le vice enrichit sa musique

Sur un podium tissé de roses
l’accordéon du barde explose

Toutes les nuits il grince sa lyre
et en journée il reste au lit

À présent ses boyaux crient
mais il n’a ni riz
ni pain pour se nourrir

Et il en veut au pouvoir
qui se fiche de ses devoirs

Et sans cesse il chante le barde
il chante
et n’a ni vin ni gain
pour ses arias

Il chante il chante
et pleure
il chante il chante
et se meurt
dans un monde habile en leurres

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