L’Amour tombé des nues
Un samedi du moyen âge
Une sorcière qui volait
Vers le saba sur son balai
Tomba par terre
Du haut des nuages
Ho ho ho madame la sorcière
Vous voilà tombée par terre
Ho ho ho sur votre derrière
Et les quatre fers en l’air
Vous tombez des nues
Toute nue
Par êtes vous venue
Sur le trottoir de l’avenueVous tombez des nues
Sorcière saugrenue
Vous tombez des nuesVous tombez des nues
Sur la partie la plus charnue
De votre individu
Vous tombez des nues
On voulait la livrer aux flammes
Cette sorcière qui volait
Vers le sabbat sur son balais
Pour l’ascension
Quel beau programme
Ho ho ho voilà qu’la sorcière
A fait un grand rond par terre
Ho ho ho quel coup de tonnerre
Il tomba d’l’eau à flots
Et l’eau tombe des nues
Toute nue
Éteint les flammes tenues
Et rafraîchi la détenue
L’eau tombe des nues
Averse bienvenue
L’eau tombe des nues
L’eau tombe des nues
Et la sorcière se lave nue
Oui mais dans l’avenue
L’eau tombe des nuesQu’elle était belle la sorcière
Les présidents du châtelet
Les gendarmes et leurs valets
La regardaient
Dans la lumière
… et un éclair qui brille
Et c’est vos yeux qui scintillent
… et votre cœur pétille
Nous sommes sourds d’amour
Et nous tombons des nues
Elle est nue
Oui mais notre âme est chenue
Nous avons de la retenue
Nous tombons des nuesSorcière saugrenue
Nous tombons des nues
Nous tombons des nues
Qu’on relaxe la prévenue
Elle nous exténue
Nous tombons des nues
Et je…
Mais tombe des nues
Tu tombes des nues
Le monde entier tombe des nues
L’amour tombe des nues
Et vive les femmes nues !
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Commentaires
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Robert DESNOS
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie. Autodidacte et rêvant de poésie, Robert Desnos est introduit vers 1920 dans les milieux littéraires modernistes et... [Lire la suite]
not bad at all ! i loved ! a +
Je viens d'écouter ce poème chanté par le groupe:"Les têtes raides"moment magique et jouissif,encore mieux qu'à l'école.Mais ou sont passés les conteurs d'aujourd'hui,ahhhh!!!nostalgie quand tu nous tiens.
Oiseau de la gadelle
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L’oiseau de la gadelle est un oiseau que j’aime ;
Il vit dans mon jardin, il sait ce qui est bon,
Il imite les voix tout en restant lui-même.
J’aimerais bien avoir la moitié de ses dons.
Il a construit son nid auprès d’un petit pont,
Pour lui, l’humidité, ce n’est pas un problème ;
Satisfait d’observer la danse des poissons,
Il en fait de son chant le prétexte et le thème.
S’il plonge dans les flots, il ne boit pas la tasse,
Car il est familier de ce courant qui passe
Depuis bien des années au-dessous de chez lui.
Jamais il n’est pressé comme un homme d’affaires ;
Il saisit les instants, il goûte l’éphémère,
Heureux quand vient le jour, heureux quand vient la nuit.