L’amour sans trêve
Ce triangle d’eau qui a soif
cette route sans écriture
Madame, et le signe de vos mâtures
sur cette mer où je me noieLes messages de vos cheveux
le coup de fusil de vos lèvres
cet orage qui m’enlève
dans le sillage de vos yeux.Cette ombre enfin, sur le rivage
où la vie fait trêve, et le vent,
et l’horrible piétinement
de la foule sur mon passage.Quand je lève les yeux vers vous
on dirait que le monde tremble,
et les feux de l’amour ressemblent
aux caresses de votre époux.
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pablonaudet, maelia, MilleCheck, guillaumePrevel, PalabrasSinTierra, VictorNerudisto et ecnaida ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
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Antonin ARTAUD
Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un poète, acteur et théoricien du théâtre français. Inventeur du concept du « théâtre de la cruauté » dans « Le Théâtre et son Double », Artaud aura... [Lire la suite]
Je me suis montré tendre
Avec une Cassandre,
Et je me fis lâcher, tu t'en serais,
vous m'entendez,
*
*
Et je me fis lâcher, tu t'en serais douté.
*
*
Cette dame assez noble,
Avec sa grande robe,
Je crois que c'est péché que de l'avoir,
vous m'entendez,
*
*
Je crois que c'est péché que de l'avoir quittée.