L’Açoka
Chanson indienne
L’açoka grandit dans la forêt sombre.
Caressez l’açoka, fraîches brises du soir.
Les fleurs de l’açoka naîtront, quand sous son ombre
La vierge viendra rêver et s’asseoir.Mais en vain la brise et le soleil rose
Voudraient sous leurs baisers les faire épanouir :
Si jamais nulle vierge, hélas ! ne s’y repose,
L’açoka se penche et meurt sans fleurir.La fleur des chansons germe dans mon âme.
Pour ouvrir son calice à la clarté du jour,
Il lui faut un rayon de votre ardente flamme,
Vierges aux doux yeux, un regard d’amour !Mais déjà s’enfuit la jeunesse blonde
Sans qu’un des jours passés mérite un souvenir.
L’amour n’est pas venu ; mon cœur, plante inféconde,
Comme l’açoka mourra sans fleurir.
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Louis MÉNARD
Louis-Nicolas Ménard, né à Paris le 19 octobre 1822 et mort à Paris le 9 février 1901, est un écrivain et poète français. Condisciple de Baudelaire au lycée Louis-le-Grand, il entra ensuite à l’École normale. Peu après avoir publié en 1843 un ouvrage intitulé « Prométhée délivré » sous le... [Lire la suite]
En rêve j'entendis une chanson gitane
Destinée au flâneur qui vers l'horizon fuit,
Non pas loin du travail, non pas loin de l'ennui,
Mais vers la dune où meurt la lueur océane.
*
Son surmoi le poursuit, disant, tu es un âne,
Et nul des deux ne voit où la route conduit.
Il n'importe. Aussitôt que tombera la nuit,
Adviendra cet instant où leur conflit se fane.
*
J'écris ces quelques mots, bien posé sur mes fesses,
Mon corps en écrivant nullement ne s'affaisse ;
Je ne sais si ces vers passeront à l'oral.
*
Or, des mots d'une amie, avoir été la cible,
Voilà que monte en moi une humeur indicible :
Le pur ciel de midi en devient sidéral.