L’Abbaye
La chapelle de l’abbaye
Avait été toute envahie
D’un flot d’oisifs et de flâneurs ;
Et sur le marbre blanc des dalles,
Deux moines, traînant leurs sandales,
Guidaient à travers les dédales
Tous ces curieux promeneurs.Devant ces royales merveilles,
Ainsi qu’un noir essaim d’abeilles,
La foule en groupes se formait.
Cependant rien n’était antique
Dans ce beau pastiche gothique,
Et pas un cercueil authentique
Sous ces grands tombeaux ne dormaitLa nef alors se trouvait pleine.
Les moines au blanc froc de laine
Brusquement s’étaient écartés.
Nous errions aussi dans l’église,
A travers l’atmosphère grise,
Jetant un coup d’œil à la frise,
Un autre aux murs peints et sculptés.Derrière la grille dorée,
A chaque côté de l’entrée
Du chœur, sous un rayon étroit
De clarté pâle et frissonnante,
Sortant de l’ombre environnante,
Jeunes, beaux, la robe traînante,
Les deux moines se tenaient droit.Les yeux figés sous la paupière,
On eût dit des hommes de pierre,
Œuvre d’un artiste fervent.
— O moines ! dans l’humaine sphère,
Dans les devoirs que Dieu confère,
N’aviez-vous autre chose à faire
Qu’à poser en tableau vivant ?
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Louisa SIEFERT
Louisa Siefert, née à Lyon le 1er avril 1845 et morte à Pau le 21 octobre 1877, est une poétesse française. Issue d’une famille protestante établie à Lyon, elle reçoit une éducation religieuse. Son père était originaire de Prusse et sa mère du canton de Thurgovie en Suisse. Son premier recueil de poèmes,... [Lire la suite]
Moines au cabaret
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En la sombre taverne, où les boissons abondent,
Les moines aiment rire, et la patronne aussi ;
Les uns sont au comptoir, les autres sont assis,
Vers tous les horizons leur esprit vagabonde.
Sur les deux Testaments leur bonne humeur se fonde,
Dont ils ont retenu mille amusants récits ;
Ce n’est pas un péché de plaisanter ainsi,
Ça ne fait qu’amuser le Créateur du monde.
Le troquet sert aussi quelques braves marchands,
Les bons moines sur eux n’ont rien dit de méchant ;
Ils se moquent un peu, de façon fraternelle.
Un poète parfois vient au vin s’adonner,
Qui les Psaumes sacrés s’amuse à fredonner ;
Un bon moine après lui reprend ces ritournelles.
Cochonfucius
17 août 2022
Moines au cabaret
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En la sombre taverne, où les boissons abondent,
Les moines aiment rire, et la patronne aussi ;
Les uns sont au comptoir, les autres sont assis,
Vers tous les horizons leur esprit vagabonde.
Sur les deux Testaments leur bonne humeur se fonde,
Dont ils ont retenu mille plaisants récits ;
Ce n’est pas un péché de plaisanter ainsi,
Ça ne fait qu’amuser le Créateur du monde.
Le troquet sert aussi quelques braves marchands,
Les bons moines sur eux n’ont rien dit de méchant ;
Ils se moquent un peu, de façon fraternelle.
Un poète parfois vient au vin s’adonner,
Qui les Psaumes sacrés s’amuse à fredonner ;
Un bon moine après lui reprend ces ritournelles.
(retouche)
Moines au cabaret (autre retouche)
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En la sombre taverne, où les boissons abondent,
Les moines aiment rire, et la patronne aussi ;
Les uns sont au comptoir, les autres sont assis,
Vers tous les horizons leur esprit vagabonde.
Sur les deux Testaments leur bonne humeur se fonde,
Dont ils ont retenu mille plaisants récits ;
Ce n’est pas un péché de badiner ainsi,
Ça ne fait qu’amuser le Créateur du monde.
Le troquet sert aussi quelques braves marchands,
Les bons moines sur eux n’ont rien dit de méchant ;
Ils se moquent un peu, de façon fraternelle.
Un poète parfois vient au vin s’adonner,
Qui les Psaumes sacrés s’amuse à fredonner ;
Un bon moine après lui reprend ces ritournelles.
Planète des moines
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Ici vivent des cénobites
Venus d’autres mondes lointains ;
À l’heure où le soleil s’éteint,
Se déroulent d’augustes rites.
J’entends les psaumes qu’ils récitent,
Je crois bien que c’est du latin ;
J’entends les cloches du matin
Qui à bien vivre nous invitent.
Un peu de pain, quelques poissons,
Un choix d’excellentes boissons,
Impeccable est le réfectoire.
Quelques tonneaux dans le cellier,
Puis des bouteilles, par milliers ;
Non, ce n’est pas la mer à boire.