La Trêve
La fatigue nous désenlace.
Reste ainsi, mignonne. Je veux
Voir reposer ta tête lasse
Sur l’or épais de tes cheveux.Tais-toi. Ce que tu pourrais dire
Sur le bonheur que tu ressens
Jamais ne vaudrait ce sourire
Chargé d’aveux reconnaissants.Sous tes paupières abaissées
Cherche plutôt à retenir,
Pour en parfumer tes pensées,
L’extase qui vient de finir.Et pendant ton doux rêve, amie,
Accoudé parmi les coussins,
Je regarderai l’accalmie
Vaincre l’orage de tes seins.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
François COPPÉE
François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français. Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d’une première rencontre... [Lire la suite]
- Récits épiques - La Réponse de la Terre
- À Brizeux
- Sept ballades de bonne foi - Ballade du...
- Récits épiques - Blasphème et Prière
- Chant de Guerre Ciracassien
- Préface d'un livre patriotique
- À l'Empereur Frédéric III
- Jeunes filles - Souvenir du Danemark
- Sérénade au milieu d'une fête
- Récits épiques - Mort du général...
Qui dira les pouvoirs d'une vibrante plume
Quand la partie adverse est imprégnée d'écume
Quand les corps sur le lit sont des bestiaux qui fument
Coeur contre coeur battants deux silex qui s'allument
Puis la plume devient la pénétrante lame
Qui s'introduit au fond d'un volcan plein de flammes
Dans l'écho des deux voix qui leur bonheur proclament
Tandis que dans les airs des anges les acclament
Oubliant cette vie oubliant nos problèmes
Perdus dans cette danse en forme de poème
Devenant de l'amour le composite emblème
Soudain quand nos deux corps ne trouvent plus la rime
Ils quittent à regret les rivages sublimes
Tremblant à l'unisson dans un soupir ultime