Poème 'La tempête' de guillaumePrevel

La tempête

guillaumePrevel

Dans la tempête,
J’entends sa voix,
Qui remonte des profondeurs,
Des abysses glacés.
Les vagues noires roulent
Sur l’ombre obscure des rochers,
Étranges sentinelles côtières,
Qui encaissent les coups de boutoirs
Depuis des millénaires.
Les rouleaux rageurs,
Laissent sur ces géants granitiques,
La trace amère de l’écume.
La mer furieuse gonfle,
Frappe et gifle sa rivale,
La terre ferme,
En cognant de toute sa hargne,
Les falaises altières.
Elle avale méchamment le sable des dunes,
Ravage les plages.
Elle rugit en avançant loin,
Dans les terres fécondes,
Sous l’appui du vent son allié,
En criant son nom de conquérant:
« Je suis mer, je suis océan!…Terre! Je t’apporte mes tourments!… »
Mais le rivage bien que blessé,
Résiste et ne cède que des miettes,
A la furie des forces primitives.
Alors, le ciel finit toujours par s’éclaircir,
Le vent retraite,
La tempête se calme,
Et la mer épuisée retire ses bras vengeurs,
En promettant de revenir,
Jusqu’à la nuit des temps.

10 AOUT 2020

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