Poème 'La porte' de Guillaume APOLLINAIRE dans 'Alcools'

La porte

Guillaume APOLLINAIRE
Recueil : "Alcools"

La porte de l’hôtel sourit terriblement
Qu’est-ce que cela peut me faire ô ma maman
D’être cet employé pour qui seul rien n’existe
Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste
Anges frais débarqués à Marseille hier matin
J’entends mourir et remourir un chant lointain
Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille

Enfant je t’ai donné ce que j’avais travaille

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Commentaires

  1. Porte du garage hermétique
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    Par un soleil absent, la porte est éclairée ;
    C’est celle du Major, qui jadis fut vitrée.
    Or, ce passage-là, il n’est jamais ouvert,
    Porte d’opacité, nul ne voit au travers.

    C’est Dame Malvina, protectrice adorée,
    Qui sut la recouvrir de peinture dorée ;
    Le Garage Hermétique est fort loin de la mer,
    On n’y rencontre pas les insectes des airs.

    Dans ce monde bizarre, indolente est la vie ;
    Les gens sont sans désir et presque sans envie,
    Tranquille est leur réveil, ils dorment sans effroi.

    Si, demain, ce garage est gagné par le froid,
    Ses habitants iront en exil, je le crois,
    D’astre en astre menant leur âme inassouvie.

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