La négligence avantageuse
Je surpris l’autre jour la Nymphe que j’adore
Ayant sur une jupe un peignoir seulement,
Et la voyant ainsi, l’on eût dit proprement
Qu’il sortait de son lit une nouvelle Aurore.Ses yeux que le sommeil abandonnait encore,
Ses cheveux autour d’elle errant confusément
Ne lièrent mon coeur que plus étroitement,
Ne firent qu’augmenter le feu qui me dévore.Amour, si mon soleil brûle dès le matin,
Je ne puis espérer en mon cruel destin
De voir diminuer l’ardeur qui me tourmente.Dieux ! quelle est la beauté qui cause ma langueur ?
Plus elle est négligée et plus elle est charmante,
Plus son poil est épars, plus il presse mon coeur.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
François Tristan L'HERMITE
François L’Hermite, sieur du Soliers, dit Tristan L’Hermite, né à Janaillat (Creuse) au château de Soliers, dans la Marche, 1601 et mort à Paris le 7 septembre 1655, est un poète et dramaturge français. Auteur dramatique fort applaudi en son temps, et dont la première pièce, la fameuse tragédie de Mariane... [Lire la suite]
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire