La Mort
Dans ce pauvre village où la vie est amère,
Le triste champ de mort, à l’aspect maladif,
Vient étaler les pleurs du cyprès et de l’if
A l’âme du passant qui pâlit et se serre !Là, point de ces tombeaux, au chapiteau plaintif,
Où des riches s’endort la gloire mensongère,
Mais de fragiles croix, indice si naïf
De l’endroit où du pauvre a fini la misère !A la ville où toujours pétille le plaisir,
Où l’abondance obvie au plus simple désir,
La mort n’est pas la fin d’un esclavage !Mais au triste village, où gît l’accablement,
Oh ! la mort ne saurait venir trop promptement !…
Et pourtant à la ville, on meurt comme au village !
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Jules VERNE
Jules Verne, né le 8 février 1828 à Nantes en France et mort le 24 mars 1905 à Amiens en France, est un écrivain français dont une grande partie des œuvres est consacrée à des romans d’aventures et de science-fiction (ou d’anticipation). En 1863 paraît chez l’éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) son... [Lire la suite]
Bottes d’Ankou
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C’est le Valet de Mort, personnage funèbre,
Que tu rencontreras en sortant du tripot ;
Tu le reconnaîtras d’ailleurs à son chapeau,
À ses bottes aussi, martelant les ténèbres.
Tu ne tenteras point de t’enfuir comme un zèbre,
Mais sois reconnaissant pour l’éternel repos ;
Au nom du Ciel, pourquoi vouloir sauver ta peau ?
Tu n’auras plus besoin de soigner tes vertèbres.
Assez bien arrosé fut ton dernier repas,
Et pour bien digérer rien ne vaut le trépas ;
On meurt un peu moins bien sur un estomac vide.
Ton corps ne sera point la pâture du lynx,
Ni du sombre vautour, ni du chacal avide ;
Ton âme planchera sur l’énigme du sphinx.
Valet de Thanatos
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Vous mourrez tous, j’en suis certain,
C’est une évidence suprême ;
À la fin, je mourrai moi-même,
S’accomplir doivent nos destins.
Adieu maison, ville, jardin,
Faut-il donc en faire un poème ?
Nous connaissons bien d’autres thèmes,
Plus riants et plus anodins.
Viens par ici, ma tavernière,
Avec un grand verre de bière ;
La mise en bière, c’est plus tard.
Adieu jours clairs, adieu jours sombres ;
Nos maisons ne sont que décombres,
Nos croyances, des racontars.
... mais on n'est pas pressés.
ah la mort vaste sujet et le NEANT alors !
La môme néant
- Quoi qu'a dit ?
- A dit rin.
- Quoi qu'a fait ?
- A fait rin.
- A quoi qu'a pense ?
- A pense à rin.
Pourquoi qu'a dit rin ?
Pourquoi qu'a fait rin ?
Pourquoi qu'a pense à rin ?
- A' xiste pas.
Voir aussi
https://paysdepoesie.wordpress.com/2023/10/20/neant/