Poème 'La mer rouge' de guillaumePrevel

La mer rouge

guillaumePrevel

Il s’est étendu dans l’herbe
Et a posé son front sur un frais coussin vert
Sa main baigne à présent dans le fil de l’eau acerbe
Clair, silencieux et rapide d’une rivière

De son poignet suintant et ouvert
S’échappent des hydres écarlates
Aussi précieuses que des agates
Qui viennent danser dans le mystère

Du fond des eaux teinté par le vouge.
Passant! S’il est vrai que cet homme est mort
Ne pleure pas sur son triste sort!
Il a toujours rêvé de voir la mer rouge.

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