La maline
Dans la salle à manger brune, que parfumait
Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise
Je ramassais un plat de je ne sais quel met
Belge, et je m’épatais dans mon immense chaise.En mangeant, j’écoutais l’horloge, – heureux et coi.
La cuisine s’ouvrit avec une bouffée,
- Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi,
Fichu moitié défait, malinement coifféeEt, tout en promenant son petit doigt tremblant
Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc,
En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue,Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m’aiser ;
- Puis, comme ça, – bien sûr, pour avoir un baiser, -
Tout bas : » Sens donc, j’ai pris ‘une’ froid sur la joue… «
Poème préféré des membres
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Arthur RIMBAUD
Arthur Rimbaud (Jean Nicolas Arthur Rimbaud) est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, et mort le 10 novembre 1891 à l’hôpital de la Conception à Marseille. Lycéen brillant et poète précoce, Arthur Rimbaud excelle dans les compositions latines, parmi lesquelles on trouve ses plus... [Lire la suite]
Aider moi a analyser ce poème
svp !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ange équivoque
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Il vint au monde quand le soleil s’allumait
Et fut admiratif devant cette fournaise ;
Son esprit s’exaltait, son âme s’enflammait,
Il aurait adoré se cacher sous la braise.
Quand il fut écolier, ses copains il plumait,
Le pauvre instituteur en était mal à l’aise ;
Car d’habitude un ange à la Loi se soumet
Plus rigoureusement que les hommes de glaise.
Son allure angélique est-elle un faux-semblant ?
Est-ce un sombre démon sous un plumage blanc ?
Un incube, un satyre, un vampire, une goule ?
Nous n’en savons trop rien, répondre est malaisé,
Peut-être qu’avec l’âge il pourra s’apaiser,
Comme il advient à tous, lorsque le temps s’écoule.