La lune
Louise de VILMORIN
Recueil : "Fiançailles pour rire"
Prenant l’amour à son image,
La lune brise au fil de l’eau
Les amants pris au fil de l’âge
Et leur indique les roseaux.Les roseaux hantés de suicide
Et le dessein de belle mort
Fixé aux profondeurs liquides
Où se perd le plongeur de sort.1939
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Louise de VILMORIN
Louise Levêque de Vilmorin, dite Louise de Vilmorin, est une écrivaine française née le 4 avril 1902 à Verrières-le-Buisson (Essonne) où elle est morte le 26 décembre 1969. Née dans le château familial d’une célèbre famille de botanistes et grainetiers, elle se fiance en 1923 à Antoine de Saint-Exupéry mais épouse... [Lire la suite]
Lune et soleil au firmament
N'arrêtent point de se poursuivre ;
Jamais ils ne seront amants,
Ensemble ils ne pourront point vivre.
De leur fatale condition,
Ils n'ont qu'une vue innocente ;
Ils n'en montrent nulle affliction,
Aucun des deux ne s'impatiente.
Moine astronome
------------------
Le moine voit au ciel, à l'heure des matines,
Une lune d'argent, respendissant émail ;
Elle semble approuver et bénir son travail,
Récitant avec lui des formules latines.
Un estival soleil éclaire la cantine
Et l'humble potager orné d'épouvantails ;
Passant par chaque vitre et par chaque vitrail,
Il manifeste ainsi sa grâce adamantine.
Par Lune et par Soleil sont les astres charmés,
Qui aux sphères du ciel se trouvent enfermés,
Retenus par l'éther qui ne fait point de vagues.
Mieux vaut ce vieux couvent qu'un auguste palais,
C'est un endroit paisible, on n'y fait rien de laid,
Et puis le Père Abbé sait d'amusantes blagues.
Moine astronome (avec retouche)
------------------
Le moine voit au ciel, à l’heure des matines,
Une lune d’argent, resplendissant émail ;
Elle semble approuver et bénir son travail,
Récitant avec lui des formules latines.
Un estival soleil éclaire la cantine
Et l’humble potager orné d’épouvantails ;
Passant par chaque vitre et par chaque vitrail,
Il manifeste ainsi sa grâce adamantine.
Par Lune et par Soleil sont les astres charmés,
Qui aux sphères du ciel se trouvent enfermés,
Retenus par l’éther qui ne fait point de vagues.
Mieux vaut ce vieux couvent qu’un auguste palais,
C’est un endroit paisible, on n’y fait rien de laid,
Et puis le Père Abbé sait d’amusantes blagues.
Alpha Soricis
-------------
Étoile distante et sereine,
J’ai quelques planètes sans eau ;
Elles m’appellent leur marraine,
Car j’ai veillé sur leurs berceaux.
Elles n’ont que d’arides plaines
Que ne parcourt aucun ruisseau ;
Tu n’y verras nulle fontaine,
Tu n’entendras aucun oiseau.
Mondes abandonnés des dieux,
Vainement parcourant les cieux ;
Ils n’auront point d’Adam ni d’Ève.
Je suis l’astre sans horizon ;
Cet univers est ma prison,
Mon existence, un mauvais rêve !
Deux trois gouttes ajouté le 16/03/2023 en cours de validation
Clameurs ajouté le 16/03/2023 en cours de validation
Elle a ajouté le 18/03/2023 en cours de validation
Départ imminent ajouté le 02/04/2023 en cours de validation
soeur Anne ne vois-tu rien venir?