La Cène
Tu ne t’es plus, Seigneur, assis à cette table.
Aussi impatient de passer que le sable,
parce que je suis seul je parle du bonheur.
Ayant mangé ces fruits, je goûte la liqueur.Ma récompense fut la grandeur de l’attente.
L’orage peut noyer les routes éclatantes :
admirable tu vins dans ma jeune saison
par les portes d’Avril et le rude gazon.- J’impose à mon plaisir cette cause pieuse.
Car ces mois sont pareils aux eaux tumultueuses
où l’arbre plein d’amour retombe convulsé.Qu’ils coulent ! Je prévois l’abondance future,
et dans tous les vergers je ressens le murmure
d’une arche qui s’ébranle aux confins de l’été.
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Odilon-Jean PÉRIER
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général... [Lire la suite]
- Petit jour
- Défaite
- Les fontaines ornées d'écume et d'armes...
- Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Allusion aux poètes
- Il pleut. je n'ai plus rien à dire de...
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
- Prière pour être sage
Le fils du charpentier, qui partageait son pain,
N'a entrepris aucune opération magique
En disant « C'est mon corps ». Par cette rhétorique,
Il a juste voulu consoler ses copains.
En disant « C'est mon sang » sur la coupe de vin,
Il n'a fait qu'exalter la boisson bénéfique,
Capable d'adoucir sa condition tragique.
D'autre sens là-dedans, tu chercherais en vain.
Qu'en est-il de sa voix qui veut que l'on pardonne
À tous les offenseurs ? Est-ce qu'il nous ordonne
De faire comme si s'éteignait la douleur ?
Avant tout, le Sauveur nous préfère hommes libres.
De notre sentiment, éprouvons chaque fibre :
Puis, pardonnons, ou non, mais selon notre coeur.
Voir
https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/08/11/le-pain-le-vin-et-le-pardon/