J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante…
J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante
De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux,
Diane, et vois au fond mon cœur parti en deux,
Et mes poumons gravés d’une ardeur violente,Vois mon sang écumeux tout noirci par la flamme,
Mes os secs de langueurs en pitoyable point
Mais considère aussi ce que tu ne vois point,
Le reste des malheurs qui saccagent mon âme.Tu me brûles et au four de ma flamme meurtrière
Tu chauffes ta froideur : tes délicates mains
Attisent mon brasier et tes yeux inhumains
Pleurent, non de pitié, mais flambants de colère.À ce feu dévorant de ton ire allumée
Ton oeil enflé gémit, tu pleures à ma mort,
Mais ce n’est pas mon mal qui te déplait si fort
Rien n’attendrit tes yeux que mon aigre fumée.Au moins après ma fin que ton âme apaisée
Brûlant le cœur, le corps, hostie à ton courroux,
Prenne sur mon esprit un supplice plus doux,
Étant d’ire en ma vie en un coup épuisée.
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Théodore Agrippa d'AUBIGNÉ
Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, et mort le 9 mai 1630 à Genève, est un écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande... [Lire la suite]
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- J'ouvre mon estomac, une tombe sanglante... (2)
- Puisque le cors blessé, mollement estendu (2)
Dieu-Terme
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Du couchant la lueur sanglante
Bientôt va colorer le dieu ;
Si tu volais un fruit ou deux,
Sa réaction serait violente.
Du ciel descendrait une flamme,
T’aurais des trous à ton pourpoint ;
Je te le dis, n’en doute point,
Crains-le, pour le bien de ton âme.
La flamme n’est pas meurtrière,
Mais bien trop chaude pour tes mains ;
Or, le dieu n’est pas inhumain,
Fort brève sera sa colère.
Théodore Agrippa d'AUBIGNÉ ..un poète militant.
Lavande Aspic et huile de cumin noir protègent des flammes,
recette d'une sorcière comme les autres.