Poème 'J’écris' de Jacques PREVEL dans 'Avec la presque totalité d'un monde délirant'

J’écris

Jacques PREVEL
Recueil : "Avec la presque totalité d'un monde délirant"

I

J’écris pour ceux qui veillent encore sur ce temps
D’opprobre et de désaffection
J’écris pour ceux qui combattent et qui luttent
Aux frontières de la mort et de la poésie
J’écris pour ceux qui fomentent la révolte et la haine
Dans le coeur des massacrés
J’écris pour ceux qui traduisent les discours officiels
en réalité vivante
Et qui dénoncent partout l’esclavage de l’homme
Condamné à la tuerie condamné à l’étouffement
Condamné mécaniquement condamné
J’écris pour ceux qui détruiront les cathédrales
admirables
Repaire des religions mortes et souillées
d’hypocrisie
Que les prêtres soient brûlés que le pape soit
immolé
Sur le parvis de Notre-Dame des douleurs

II

J’écris pour ceux qui traverseront ce temps
Sans se soumettre
Et qui porteront très haut le flambeau de leurs désirs
J’écris pour ceux qui seront ennemis des tides et des bourgeois
Et des lois de ce pays
J’écris pour ceux qui diront
Qu’ARTAUD est le plus grand poète

Poème préféré des membres

maelia et guillaumePrevel ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.

Commentaires

  1. Bonjour,
    Que signifie le mot "Tide" ou plutôt que doit on comprendre par ce mot "tide" dans la deuxième strophe de ce poème ? ("J'écris") :
    "J’écris pour ceux qui seront ennemis des tides et des bourgeois"
    Merci pour vos éclaircissements,
    rog

  2. « tièdes », gens sans enthousiasme.

Rédiger un commentaire

© 2024 Un Jour Un Poème - Tous droits réservés
UnJourUnPoeme sur Facebook UnJourUnPoeme sur Twitter RSS