Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour les nuages
Je te l’ai dit pour l’arbre de la mer
Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles
Pour les cailloux du bruit
Pour les mains familières
Pour l’œil qui devient visage ou paysage
Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur
Pour toute la nuit bue
Pour la grille des routes
Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert
Je te l’ai dit pour tes pensées pour tes paroles
Toute caresse toute confiance se survivent.
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maelia, ManoaM, Nanouchkafab44, Eric25, karo02 et JuCharline83 ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
j'aime ce poème....
j'aime bien ce poème pour son contenu mais aussi pour cette façon qui consiste à commmencer chacun des vers par la même expression....
C'est un exercice d'imagination propice à la réécriture.
Ce poème me raconte comme la vie du monde, par sa beauté des sens et son héritage, persiste toujours après la mort. C'est pourquoi on dit d’elle, qu'elle est immortelle.
Château qui plane
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Un ciel de gueules, sans nuages :
Un château planant sur la mer,
Sur la plaine aux feuillages verts,
Sur la friche aux pâles herbages.
Le pilote est un troll rêveur
Qui veut trouver l'azur de France
Au terme de sa longue errance
À bord du château-dériveur.
Il s'en va, par le ciel sans routes,
Guettant l'éclat de la fleur d'or ;
C'est le grand silence, au-dehors,
Le troll le savoure et l'écoute.
Quand on t'offre ce poème avec pour commentaire:
En souvenir de ces quatre jours inoubliables, de tout mon coeur, je t'aime..
Arboripisciculture
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L’arbre surgit de l’eau dans une clarté grise ;
Un poisson vient danser dans l’aurore qui luit,
Vainement poursuivant un insecte qui fuit.
La sirène a rêvé d’une lointaine église.
Arbre, insecte, poisson, ils ne font aucun bruit,
La sirène d’ailleurs en est un peu surprise ;
Contemplant longuement une vague qui frise,
Elle retrouve un peu des rêves de la nuit.
Les oiseaux migrateurs passeront tout à l’heure,
Étant sur le chemin de leur autre demeure,
Sauf, bien évidemment, ceux qui ont trépassé.
Non loin de cette plage est un froid cimetière
Où peut-être, un errant repose un corps lassé,
Tu nous offres tout ça, planète hospitalière.
Vestale des nuages
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Sous le grand firmament son charme déployé
Pourrait bien émouvoir les astres immuables ;
Dame du mauvais temps, vestale mémorable
Que séduisit jadis un ange dévoyé.
Par l’orage des cieux les vagabonds noyés
Tournent vers le zénith un regard pitoyable,
À la Dame disant « Nous voilà misérables » ;
Vainement ces soupirs lui seront envoyés.
En se remémorant les défuntes années,
Elle revoit tous ceux qui l’ont abandonnée,
Dont le regard absent l’obsède tous les jours.
Est-on sûr qu’elle existe ? Est-on sûr qu’elle vive,
Du Cupidon farceur n’attendant nul secours
Sur le sombre nuage où son âme est captive...
Printemps de la vestale
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La vestale entretient le magique foyer
En y perpétuant des rites immuables ;
Dorment en ses tiroirs des écrits mémorables
Que produisit sans doute un prêtre dévoyé.
En étrange liqueur sont ses chagrins noyés,
Aux effets que Platon disait indésirables ;
Nous y avons recours, puissants ou misérables,
Quand nous ne voulons pas autre chose employer.
Les murs sont recouverts d’images surannées ;
Au sol, des manuscrits, pages abandonnées
Recevant rarement la lumière du jour.
À la table jamais ne s’assoit nul convive,
Mais cette maison reste un aimable séjour ;
La vestale est cloîtrée sans se dire captive.
C'est de la grosse merde
Hi Hitler
Génial