Je t’ai écrit au clair de lune …
Cécile SAUVAGE
Recueil : "Primevère"
Je t’ai écrit au clair de lune
Sur la petite table ovale,
D’une écriture toute pâle,
Mots tremblés, à peine irisés
Et qui dessinent des baisers.
Car je veux pour toi des baisers
Muets comme l’ombre et légers
Et qu’il y ait le clair de lune
Et le bruit des branches penchées
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Cécile SAUVAGE
Cécile Sauvage, « poétesse de la maternité » née à La Roche-sur-Yon (1883-1927), est un écrivain français, épouse de Pierre Messiaen et mère d’Alain et d’Olivier Messiaen qu’elle éleva, selon ce dernier, dans un « univers féerique ». Elle vécut la majeure partie de sa vie à Saint-Étienne. De 1888 à 1907,... [Lire la suite]
- Ils vivent, Dieu, ils respirent...
- Laisse couler mes pleurs tendres sur ton...
- Que ton fruit de sang qui loge en mon sein...
- Regarde sous ces rameaux...
- Je t'apporte ce soir ma natte plus lustrée...
- Voilà que je me sens plus proche encor des...
- C'est lorsque l'abeille...
- Peut-être serai-je plus gaie...
- L'enchantement lunaire endormant la...
- Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger...
- Un oiseau chante comme une eau... (8)
- Dans l'herbe trottine un chien... (4)
- Je t'ai écrit au clair de lune ... (3)
- Ma tête, penche-toi sur l'eau blanche et... (3)
- Ô Beauté nue... (3)
- Souvent le coeur qu'on croyait mort... (3)
- La lune pâle, rêveuse... (2)
- J'ai vu ce matin la lune... (2)
- La ville sous la fumée... (2)
- Je ne veux qu'un rêve... (2)
Sagesse hiéroglyphique
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À ce scribe du Roi chaque lettre est connue,
Leur sens est dans sa plume et point ne s’est enfui ;
Il en trace le jour dont il rêve la nuit,
Les mots qu"on n’écrit pas ne sont que des formes nues.
Les fables de jadis, il les a retenues,
Lui qui facilement les récite aujourd’hui ;
Il nous régale aussi de vers qu’il a traduits
Et de mille rumeurs qui lui sont parvenues.
S’il parle de sa vie, jamais il ne se vante,
Et jamais il n’emploie de formules savantes,
D’archaïsmes non plus, ni de mots inventés.
Quand il reçut du Roi sa noble investiture,
Il traça son serment, de sa fine écriture,
Puis il trouva, pour boire, un lieu peu fréquenté.
Sagesse hiéroglyphique ..... (retouche)
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À ce scribe du Roi chaque lettre est connue,
Leur sens est dans sa plume et point ne s’est enfui ;
Il en trace le jour dont il rêve la nuit,
Les mots qu"on n’écrit pas ne sont que formes nues.
Les fables de jadis, il les a retenues,
Lui qui facilement les récite aujourd’hui ;
Il nous régale aussi de vers qu’il a traduits
Et de mille rumeurs qui lui sont parvenues.
S’il parle de sa vie, jamais il ne se vante,
Et jamais il n’emploie de formules savantes,
D’archaïsmes non plus, ni de mots inventés.
Quand il reçut du Roi sa noble investiture,
Il traça son serment, de sa fine écriture,
Puis il trouva, pour boire, un lieu peu fréquenté.
Tour du plumitif
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Ici sont des papiers divers,
Avec des phrases embrouillées ;
Ici, ma cervelle rouillée
Marmonne en son langage vert.
En ce minuscule univers,
Une âme se sent dépouillée ;
Dans chaque phrase bredouillée
Passe le souffle de l’hiver.
Le plumitif penche sa tête
Sur son écriture imparfaite ;
Il dit « Cela ne va pas fort ».
Son esprit rampe dans le vide,
Entouré d’images morbides ;
Mais il persiste en son effort.