07 – Je suis riche de soirs et d’aurores…
Je suis riche de soirs et d’aurores,
De chants, de parfums, de clarté;
Quel fruit cueillerais-je encore
Au verger de ta beauté?Je suis ivre d’étés et d’automnes,
De fleurs, de fruits et de vins;
Tu m’as fait de toi-même aumône:
Qu’aurais-je imploré demain?Mon rêve est réalisé
(L’avais-je rêvé si beau?)
Et pourtant mon coeur est brisé,
Et je songe qu’on rêve au tombeau.1899
Poème préféré des membres
ATOS a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Francis VIELÉ-GRIFFIN
Francis Vielé-Griffin, né aux États-Unis à Norfolk (Virginie) le 26 avril 1864 et mort le 11 décembre 1937, est un poète symboliste français. Fils du général Viélé , il conserva sa nationalité américaine. Installé en Touraine il termina sa vie dans le Périgord où ses filles s’étaient mariées. Avec Gustave Kahn, il... [Lire la suite]
- 19 - N'es-tu lasse, aussi, de rêver d'hier?
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne...
- 07 - L'Automne
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores...
- 08 - Qui taillera cette vigne...
- La ronde ailée des heures...
- 13 - L'Essor
- 13 - On se prouve que tout est bien...
- 01 - Le rêve de la vallée...
- 14 - Demain est aux vingt ans fiers...
- 04 - Aussi bien je me dirais joyeux...
- 09 - Wieland écoute et entend
- 04 - Le Départ pour la Chasse
- 16 - On part à sa guise et l'on chante...
- 10 - Wieland s'endort, rêve et s'éveille
- 06 - Le Baiser d'Ervare
- 09 - C'est peu que ces dix années
- 22 - N'importe? pensée, Alerte!
- 18 - Rester? tu es folle, pensée!
- 05 - Les Fileuses
- 07 - Je suis riche de soirs et d'aurores... (3)
- 08 - Qui taillera cette vigne... (3)
- 11 - Mon pas, sur la route d'automne... (2)
- 12 - Je chante haut pour m'entendre... (2)
- 13 - On se prouve que tout est bien... (2)
- 01 - Le rêve de la vallée... (1)
- 03 - Je regarde, feuille à feuille... (1)
- 05 - J'ai couru d'abord; j'étais jeune... (1)
- 06 - D'autres viendront par la prée... (1)
- 10 - Tu n'as rien pris de mon âme... (1)
Ce corps meurt par fragments et ne se voit mourir,
C'est juste que la vie paraît plus difficile.
Le ton de nos sonnets est toujours juvénile,
Mais, au long des chemins, nous allons, sans courir...
*
Or, nous le savons bien, qu'il nous faudra périr.
Ce corps que nous avons n'est qu'un vase fragile
Qui au fleuve du temps doit rendre son argile,
Et l'esprit une source en train de se tarir.
*
Mais si la vie nous donne une force illusoire,
Faisons que cette vie soit une belle histoire,
Que viennent l'illustrer mille pages d'amour.
*
Les morts ne draguent pas, ne boivent pas non plus
Et ne relisent pas les livres souvent lus :
Buvons donc aujourd'hui notre vin de ce jour.
Mais si la vie nous donne une force illusoire,
Faisons que cette vie soit une belle histoire,
Que viennent l'illustrer mille plaisirs divins.
Les morts ne draguent pas, ne boivent pas non plus
Et ne relisent pas les livres souvent lus :
Goûtons donc chaque instant même si tout est vain .
(Pour éviter la répétition ''boire'' du dernier tercet)
Bonne suggestion, je corrige aux endroits où je peux le faire.