Je ris
Je ris, je suis un pitre un monstre
Je suis un galérien
Mais j’imagine qu’un jour à travers la Ville
Paris fabuleuse, unique ville que j’aime
Je marcherai après les années de prison
Après le coup de grisou
Après le souterrain hanté
Les jours interminables
Le désespoir, l’affreux tourment du doute
-A minuit morphine et doute, à minuit
Dans ma chambre à Sainte-Feyre au 109
Je dormais- J’allume, je rejette couvertures
et douleur
Et j’écris comme un fou
J’écris, épuisé parce que la vie inépuisable
me tourmente
Que je ne puis croire rester longtemps ici
Et que j’ai fait un effort de vie si grand
qu’il me déchire.27 avril 1951.
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