Je ne veux pas souffrir du doute
Je ne veux pas souffrir du doute,
Ni que tu m’épargnes, ni même
Que, concevant combien je t’aime,
Tu m’accompagnes sur ma route.Quels efforts pourraient comprimer
Ton ennui, ton désir, tes vœux ?
Si quelqu’un te plaît, va l’aimer !
Aborde ces yeux, ces cheveux,
Dévaste ce nouveau visage,
Goûte ce cœur riant ou sage,
Cours vers ton allègre espérance !
Tu connaîtras la différenceDe la feinte et de la paresse
D’avec mon incessante ivresse !
— Un jour j’aurai ta préférence.
Il n’est pour moi d’autre rivale
Qu’une ardeur à la mienne égale !Qu’importe à mon cœur qui t’imprègne
De sa tendre et secrète rage
Qu’une femme que je dédaigne
Puisse te plaire davantage !
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