Poème 'Je me suis prosternée devant l’icône de tes lèvres' de anne556

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Je me suis prosternée devant l’icône de tes lèvres

anne556

Les feuilles des platanes bruissaient
hier
sous la voûte d’aube du Maine,

les oiseaux se pendaient
aux
rivages des bocages,

tandis qu’au loin,
les nuages annonçaient
les complies de l’été.

Je me suis approchée de ta pénombre,
moi qui ne suis que l’humble chantre
de ta gloire,

et je me suis prosternée
devant
l’icône de tes lèvres,

ta voix seule brisait
le
vin doux du silence.

Je t’ai offert des rimes de roses,
puis
ce chapelet de pétales de douceur,

ta robe de soie blanche
dévoila le souffle vagabond de la brume,
le miel sauvage de la fraîcheur,

et dans la houle de tes bras,
sur le verset cadencé du vent,
j’ai cueilli les fruits de la Passion.

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