J’aime (sonnet)
J’aime ton regard doux et calme sur mon âme,
Epanché de ton humeur féconde, apaisante ;
J’aime le velours moiré de ta voix chantante
Gorgée des fruits du soleil, dont je me pâme.Frêmis et blêmis ô mon pauvre coeur de femme,
Embrasé des tourments à la liesse éprouvante ;
Ô fuis miracle des alizés amarantes !
Tu me déchires du transport dont je me blâme.J’aime ta haute silhouette qui va filant,
Aux heures matines sous la mitraille au vent,
Et se meurt peu à peu dans le pâle horizon.J’aime et je pleure éperdue de trop aimer ;
Mes bras avides de toi, tout désemparés,
Se referment aux confins de ma déraison.
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francoiseseylac
Nom : Seylac
Prénom : Françoise
Naissance : non renseigné
Présentation : Quelques poèmes d'amour ou autre, sonnets, vers libres, de ma composition. Les poèmes que je présente sur le site Un Jour Un Poème se trouvent dans le roman d'amour Les Affres de l'Amour que j'ai...
J'aime beaucoup, bravo a toi, c'est une belle composition.
J'aime lire un sonnet dans lequel parle une âme.
Point n'est besoin qu'il dise un triomphe éclatant,
Pour peu qu'il soit charmant, pour peu qu'il soit chantant,
Mon coeur en le lisant se réjouit et se pâme.
J'aime entendre un sonnet, quand une voix de femme
Met en alexandrins les cris d'un coeur battant,
Les transports de passion, qu'elle va combattant,
Sans que, de son émoi, mon esprit ne la blâme.
J'aime voir de ces vers qui s'en vont, dérivant
Comme feuilles au sol entraînées par le vent,
Quand, mordue par le froid, la nature frissonne.
J'aime voir employé le noble verbe aimer ;
J'aime une plume quand son encre fait rimer
L'amour et les tourments d'une même personne.
J'aime lire un sonnet dans lequel parle un âne.
Point n'est besoin qu'il braie un triomphal hi-han :
Suffit qu'il soit charmant, suffit d'un peu de chant.
Mon âne en me lisant me prend pour Francis Jammes !
J'aime entendre un sonnet quand la voix du brahmane
Va relayant des cris de baudet ahanant
Pour transports minotiers ou labours paysans.
Sur ces sujets jamais Cochonfu n'est en panne
Mais écrit « de ces vers qui s'en vont, dérivant
Comme feuilles au sol entraînées par le vent,
Quand, mordue par le froid, la nature frissonne. »
J'aime voir mâchonner sa noble herbe le boeuf,
Voler la plume après que l'oie a pondu l'oeuf,
Ou l'insémination de la vache frisonne.