Inédits
Tu t’es mise à nu en poésie la violence
De ton rire lacéré d’orties libère
Ton ventre lampe verte et bleue et rouge
D’une braise à jamais réellement morte
Le merle l’ayant étouffé l’espace de deux décennies.
Il y eut enfin les mots pour dire haut le chant
De l’abeille qui rêvait à la cigale dans le souffle
D’herbes hautes pliant à terre leurs genoux lumineux.Par cet ovale délié lié à la commissure
Lèvres glacées cils pleureurs aussi
Tant de grâce qu’une larme une seule
A suffit à nettoyer le masque blanc du clown triste.
De ton cil flamboyant de noir cristal perle
Une goutte saline et se décline en mille prosodies
Le chanvre pourrit dans la remise de nos mémoires
Brûle l’encens dans l’éclat de nos rires de gloire.Or nu ton corps blanchi a le reflet de lune
Tes bras ouverts se referment sur le velours
De l’homme avant que ne médisent les catins
Dans la pénombre du maquis où crépite le feu.
L’ombre de notre corps à deux êtres danse
Sur le mur insecte maladroit en recherche d’oxygène
Et le brasier redessine le décor dans l’imposture
De la morale pour y planter l’arbre du renouveau.L’arbre oublié parmi les écritures
Car inversé dans l’ordre des règles du monde
Le voici à toi dans l’attente de sa blessure
Régnant sur mille têtes vides et seules
Dans l’oliveraie de ses contemporains
Et toi encore verte mais déjà fille
Tu pries pour l’arbre de l’arbre en ton olive
A peine éclose et rêves de cueillette interdite.Décembre 2005
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francois_xavier
Nom : Xavier
Prénom : François
Naissance : 01/06/1966
Présentation : Chroniqueur culturel à la radio puis dans la blogosphère dans une première vie, ses écrits poétiques (salués par le prix Théophile Gautier de l’Académie française en 1999, pour "De...
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