Hôtels
La chambre est veuve
Chacun pour soi
Présence neuve
On paye au moisLe patron doute
Payera-t-on
Je tourne en route
Comme un totonLe bruit des fiacres
Mon voisin laid
Qui fume un âcre
Tabac anglaisÔ La Vallière
Qui boite et rit
De mes prières
Table de nuitEt tous ensemble
Dans cet hôtel
Savons la langue
Comme à BabelFermons nos Portes
À double tour
Chacun apporte
Son seul amour
Poème préféré des membres
MilleCheck et Automnale ont ajouté ce poème parmi leurs favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
- Obus couleur de lune - L'espionne
- Lueurs des tirs - Tourbillon de mouches
- Lueurs des tirs - Chant de l'horizon en...
- Case d'Armons - Les soupirs du servant de...
- Obus couleur de lune - Aussi bien que les...
- Lueurs des tirs - L'inscription anglaise
- Ondes - Un fantôme de nuées
- Lueurs des tirs - Refus de la colombe
- Ondes - Le musicien de Saint-Merry
- Obus couleur de lune - La traversée
fait-il référence à l'hotel qu'il n'avait pas réussi à payer ?
Ce poème est vraiment étrange, en tout cas je ne vois pas ce qu'il a de passionant! Et puis ça ne veut rien dire, franchement Guillaume APOLLINAIRE n'avait rien d'autre à faire le jour ou il a écrit ce poème!!!
C'est vraiment poétique! Sachez que j'ai 71 ans et que Guillaume Apollinaire est mon poète préféré, même si celui-ci est mort, hélas...
Chère milaine,
Apollinaire n'est pas quelqu'un qui cherche à écrire des poèmes les pieds en eventails. Il est le chef de file de l'avant garde de l'époque, ce n'est pas pour rien. Il y a une opposition en "Présence neuve" et la dernière strophe. On a d'un côté un hôtel où tout le monde se rencontre, puis la séparation, et l'isolement. Je ne pense pas me tromper: beaucoup de poèmes d'Apollinaire sont des poème d'amour déçu. Il est drôle de lire votre commentaire (et iritant): parce que moi, je n'ai rien comprit, ce poème est con, le poète n'avait rien à faire. Il faut juste parfois se croiser le crâne et essayer de se poser la question: dans le cas de ce poète, mon interprétation est-elle cohérente. Dans le cas d'Apollinaire, il est absurde de parler de non sens.
"sauvons la langue comme à Babel"
comme cela sonne bien à notre tête
le temps d'une nuit où tout s'embrouille
où les mots trottent à l'âme
la vie n'est-elle pas un non-sens
c'est bien ce qui fait sa poésie
Romanzini, je ne vous connais pas mais vous avez tout compris a la poésie Apollinairienne !!
C'est ce message claire et distinct que véhicule dans l'ivresse de son Acools Guillaume Apollinaire: la vie n'est-elle pas un non-sens ?
j'ai vraiment eu du mal a comprendre ce poeme mais en se grattant un peut le crane sa passer
De quoi parle exactement hôtels ? svp j'ai un devoir dessus
Aidez à déniché le contenu latent
Je suis d'accord avec toi Non à j'ai aussi un devoir dessus
Pour ma part, il m'apparaît assez clair qu'il parle de la prison (ce poème est d'ailleurs très proche de "A la santé" dans son recueil "Alcools". De façon très imagée à son habitude. Regardez ces vers :
"La chambre est veuve" : la cellule
"Chacun pour soi" : en prison, personne n'est ami
"Présence neuve" : incarcération
"Je tourne en route" : la promenade
"Fermons nos portes
A double tour"
En vrai de vrai pour moi le poème hôtel ça signifie prison de la façon dont il explique dans le verre" chacun pour soi" c'est comme la prison en fait on a pas d'amis.
Puis dans le dernier verre il dit "Formons nos porte à double tour chacun apporte son seul amour"