Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau...
- Ces cheveux d’or sont les liens Madame
- La nuit m’est courte, et le jour trop me...
- Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
- D'un vanneur de blé aux vents
- Déjà la nuit en son parc amassait
- Ces cheveux d’or, ce front de marbre
- Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon...
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- En mille crespillons les cheveux se friser
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau... (14)
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- Celle qui de son chef les étoiles passait (6)
- C'était ores, c'était qu'à moi je devais... (6)
- Sire, celui qui est a formé toute essence (5)
- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
Ce poème est très populaire et est encore appris dans de nombreuses écoles. Il a été mis en musique en 2007 par le chanteur Ridan pour son titre 'Ulysse' (vidéo sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/x1pdgh_ridan-ulysse_music)
Heureux qui, comme une huître, oncques ne fait voyage,
Et n'a plume sur soi, pelage ni toison,
Et n'ayant de cerveau est pleine de raison
Qu'elle use oisivement tout au long de son âge.
*
Car les huîtres n'ont pas de bourg ni de village,
N'allument cheminée en aucune saison,
N'habitent aucun clos ni aucune maison,
Ni aucune province ou fief, place ou baillage.
*
Plus leur plaît leur séjour au couvercle ingénieux
Que des logis humains le style prétentieux,
Plus leur calcaire dur qu'architecture fine,
*
Plus l'île d'Oléron que le Quartier Latin,
Plus leur silence frais que tous nos baratins,
Et plus leur lieu marin qu'une boîte à sardines.
Heureux qui comme Ulysse... Célèbre poème ! Le chanteur Ridan a parfaitement saisi l'éternelle jeunesse de ces vers, puisqu'il l'a mis en musique. Je dirais, ce poème est un tube !
C'est assez bien en fait !
@ francoiseseylac : tu as raison, c'est un poème célèbre
J'aime beaucoup ce poème et comme vous le dites tous il a été repris par RIDAN dans la chanson.
Moi je dois l'apprendre pour la rentrée en français et on avait le choix entre plusieurs mais sans hésité j'ai pris celui ci !!!
WAW SUPER CHANSON SUPER REVISITE JE VALIDE A FOND
Magnifique poème.
Quel est genial!
Quel est genial ce poeme!
Il y 9 ans que je j'adore Joachim et ce poeme.
Quel est genial!
Quel est genial ce poeme!
Il y 9 ans que j'adore Joachim et ce poeme.
Heureux qui comme Damsou,
Chaque soir lisant joachim,
Ou comme celui-là qui,toute sa vie,
Adorant "Les Regrets"Du Bellay
Lutins de Castelgoupil
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Les lutins ont bâti un château qui voyage
Sur le dos d’un goupil à la rousse toison ;
Ce placide animal se fait une raison,
Car les emportements ne sont plus de son âge.
Ils vont par les chemins, évitant les villages,
Grignotant le matin quelques fruits de saison ;
Les lutins sont heureux dans leur belle maison,
Car le dos d’un goupil est plus chaud qu’un dallage.
Ils ont pu visiter d’incomparables lieux,
Une friche qui pousse à la grâce de Dieu
Et la prairie ou croît une frêle aubépine.
Personne en ce manoir ne sait parler latin,
Ni même prononcer l’Angelus du matin ;
Le Soleil leur sourit, la Lune est leur copine.
Costume de calcaire
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Dans l’herbe un escargot voyage
Vers d’assez proches horizons ;
Il va sans hâte, il a raison,
Il ne court pas comme un sauvage.
Il traverse un plaisant herbage,
Bien verdoyant pour la saison ;
Il porte sur lui sa maison,
Mais il n’a pas d’autres bagages.
Il n’est pas jeune, il n’est pas vieux,
Ce monde est plaisant à ses yeux ;
Il sourit sous une pluie fine.
Il se lève tôt le matin,
Comme font les bénédictins ;
Il ne chante point les Matines.
Errance d’un Gastéropode
Un escargot placide au cours d’un long voyage
Transportant son logis au fil des paysages
Tombe un jour en arrêt devant un coquillage
D’un éclat de rocher, la stupéfiante image
Ce calcaire est une huître qui, douée de raison,
Sait faire bonne figure à notre vagabond
Il lui propose une verre au sein de sa maison
Et lui narre en trinquant toutes ses aventures
Plus de mille surprises (et de mille natures)
Un séjour chez des moines vêtus d’une simple bure
Le rêve d’un goupil au sein de son terrier,
Songe au tréfonds duquel vinrent se réfugier
Une troupe de lutins, voyageurs de passage
, Surpris dans la forêt par les feux d’un orage…