Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin
Heureux l’homme, occupé de l’éternel destin,
Qui, tel qu’un voyageur qui part de grand matin,
Se réveille, l’esprit rempli de rêverie,
Et, dès l’aube du jour, se met à lire et prie!
A mesure qu’il lit, le jour vient lentement
Et se fait dans son âme ainsi qu’au firmament.
Il voit distinctement, à cette clarté blême,
Des choses dans sa chambre et d’autres en lui-même;
Tout dort dans la maison; il est seul, il le croit;
Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt,
Derrière lui, tandis que l’extase l’enivre,
Les anges souriants se penchent sur son livre.Paris, septembre 1842.
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Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français, considéré comme l’un des plus importants écrivains romantiques de langue française. Fils d’un général d’Empire souvent... [Lire la suite]
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Sainteté de Félix Dupanloup
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Cet évêque eut noble destin ;
Il fut en forme, le matin,
Et ce ne fut pas rêverie,
Constatez-le, je vous en prie.
Ce qui se dresse lentement
En direction du firmament,
Ce n'est pas une endive blême,
Mais voyez, c'est la vigueur même.
C'est un évêque auquel on croit,
Ainsi qu'à son magique doigt
Qui souvent les nonnes enivre ;
Je l'ai lu dans le meilleur livre.