Helas, si tu me vois constant en inconstance
Helas, si tu me vois constant en inconstance
Et changer de propos et muer de visage,
Comme le flot d’amour me reculle ou m’avance ;Helas, si tu me vois varier d’heure en heure,
De moment en moment entre raison et rage,
Sans qu’un rien en un point un mesme je demeure :Tu dis que je te mets en doutte, ma Francine,
Par ce qui te devroit donner plus d’asseurance
Du feu chaud de l’amour, qui boust dans ma poitrine.Las, tu vois bien assez ce qui me fait volage :
Et qui a vu la nef en certaine constance
Çà là ne chanceler au milieu d’un orage ?Et du cruel amour tant de tempestes troublent
Mon esprit forcené, que la raison peu caute
Son timon abandonne aux flots, qui se redoublent.Ainsi Francine, ainsi tout par tout variable
Sinon en ton amour à faire quelque faute,
Je me montre en ma foy fermement immuable.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Jean-Antoine de BAÏF
Jean-Antoine de Baïf, né à Venise le 19 février 1532, de mère inconnue, et mort à Paris le 19 septembre 1589, est un poète français. Fils de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, ami de Pierre de Ronsard et membre de la Pléiade, se distingue comme le principal artisan de l’introduction, en France, d’une... [Lire la suite]
- Or voy-je bien qu'il faut vivre en servage
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux
- Vien ça, vien friandelette
- Quiconque fit d'Amour la pourtraiture
- Helas, si tu me vois constant en inconstance
- Durant l'esté, par le vergier grillé
- Ha, que tu m'es cruelle
- Psaume VI
- Ô Toy par qui jour et nuit je soupir
- Psaume V
- Mets-moi dessus la mer d'où le soleil se... (5)
- Quiconque fit d'Amour la pourtraiture (3)
- De Rose (3)
- Ces yeux ces yeux, doux larrons de mon ame (3)
- Un jour, quand de lyver l'ennuieuse froidure (2)
- Quand le pilot voit le nord luire ès cieux (2)
- Du Printemps (2)
- Depuis qu'Amour ma poitrine recuit (2)
- A Meline (2)
- Quand je te vis entre un millier de Dames (1)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire