Georges Braque
Un oiseau s’envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n’a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol,
II n’a jamais eu d’ombre.Coquilles des moissons brisées par le soleil.
Toutes les feuilles dans les bois disent oui,
Elles ne savent dire que oui,
Toute question, toute réponse
Et la rosée coule au fond de ce oui.Un homme aux yeux légers décrit le ciel d’amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.
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Paul ÉLUARD
Paul Éluard, de son vrai nom Eugène Émile Paul Grindel (14 décembre 1895 à Saint-Denis – 18 novembre 1952 à Charenton-le-Pont ), est un poète français. C’est à l’âge de vingt et un ans qu’il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et est l’un des... [Lire la suite]
Illusoire Credo
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Je suis un oiseau libre au Ciel de Vérité,
Je diffère d’Icare et suis sûr de mes ailes ;
Mon vol fut célébré par une demoiselle
Dans des vers qu’elle m’a bien souvent récités.
Très peu de mes pareils me peuvent imiter,
Ni le doux martinet, ni la fine hirondelle ;
Celle-ci nargue ceux qui sont amoureux d’elle,
Ils maudissent un sort qu’ils ont bien mérité.
Je suis très performant aux altitudes basses,
Pour admirer les fleurs, au ras du sol je passe ;
Je ne dis pas cela pour vous y inciter.
Mon âme se souvient de maîtres admirables ;
Elle acquit auprès d’eux des qualités durables
Et l’art de me garder de toute vanité.