Fin d’été
L’oiseau reste muet, puisqu’il n’a plus de nid
Dans le trou du vieux mur dont s’écroule la brèche.
Nous faisons sous nos pas craquer la feuille sèche.
Comme le soir vient tôt ! Comme le bois jaunit !La nature et nos cœurs ont un frisson subit.
Dès le soleil tombé, monte une brume fraîche.
Octobre est loin encor, mais comme il se dépêche !
Ah ! mon amour ! l’été s’en va, l’été finit !Mets ces dernières fleurs, maîtresse, à ton corsage,
Et, devant ce déjà si triste paysage,
Asseyons-nous tous deux sur le bord du chemin.Je me sens toujours plein de désirs ! Je t’adore !
Mais les cheveux sont gris que caresse ta main,
Et ce sera bientôt l’automne… Oh ! pas encore !
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François COPPÉE
François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français. Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète du souvenir d’une première rencontre... [Lire la suite]
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François Coppée
Les Paroles sincères, 1891
Fin d’été
d’après le tableau de Raphaël Collin
L’oiseau reste muet, puisqu’il n’a plus de nid
Dans le trou du vieux mur dont s’écroule la brèche.
Nous faisons sous nos pas craquer la feuille sèche.
Comme le soir vient tôt ! Comme le bois jaunit !
La nature et nos cœurs ont un frisson subit.
Dès le soleil tombé, monte une brume fraîche.
Octobre est loin encor, mais comme il se dépêche !
Ah ! mon amour ! l’été s’en va, l’été finit !
Mets ces dernières fleurs, maîtresse, à ton corsage,
Et, devant ce déjà si triste paysage,
Asseyons-nous tous deux sur le bord du chemin.
Je me sens toujours plein de désirs ! Je t’adore !
Mais les cheveux sont gris que caresse ta main,
Et ce sera bientôt l’automne... Oh ! pas encore !
Commentaire(s)
Déposé par : Cochonfucius
le : 24 février 2014 à 11h29
Printemps d’hiver
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Le faux printemps surprend les oiseaux dans leurs nids ;
Le froid de mars viendra battre l’espoir en brèche,
Quand les frimas mordront l’herbe qui se dessèche
Et qui, languissamment, se consume et jaunit.
On dit qu’il faut aimer tout ce que l’on subit,
Et même, en vieillissant, garder une âme fraîche
Comme d’un enfant qui vers son jeu se dépêche.
Mais il survient un jour où le jeu se finit.
L’homme de soixante ans ne court plus les corsages,
Il parcourt, nostalgique, un ancien paysage
Dont il connaît la faune, et surtout les chemins.
Il a collectionné des livres qu’il adore ;
Au lieu de les ouvrir, il y pose sa main,
Ne sachant s’il voudra les parcourir encore.
Erratum :Coppée reproduit par erreur.
Tu as raison Cochonfucius de pas trop mâter le corsage des Margoton
Moi j'ai honte car j'ai l'air avec mes nichons ___________d'1 gros thon