Eté des vieilles joies
Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies,
Et ramène l’espoir et son divin cortège,
Et ravive l’écho de mes pas sur la grève
Où le vol des corbeaux et des rêves tournoie.Car ma jeunesse s’empoussière aux vains grimoires,
Tant qu’elle sèche et peu à peu se désagrège,
Et l’automne, duègne ridée et sacrilège,
Vert-de-grise l’étang de mon âme et ses moires.De la joie à pleines coupes et que j’en crie !
Je veux boire le sang changeant des pierreries
Et baigner d’or vivant mes paupières meurtries.Eté, c’est l’heure ultime où reverdit l’écorce ;
Vers les marbres brisés le ver rampe et s’efforce,
Et le lierre funèbre enguirlande les torses.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Charles GUÉRIN
Charles Guérin, né le 29 décembre 1873 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), où il est mort, le 17 mars 1907 est un poète français. Il appartient à une grande dynastie d’industriels lorrains, propriétaire de la célèbre Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément, connue aussi sous le nom Keller et Guérin. Au sein de sa... [Lire la suite]
- Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
- Sois pure comme la rosée
- Je t'apporte, buisson de roses funéraires
- Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta...
- Le soir léger, avec sa brume claire et bleue
- Vous qui sur mon front, toute en larmes
- Eté des vieilles joies
- Ma douce enfant, ma pauvre enfant...
- Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs robustes,...
- Parfois, sur les confins du sommeil qui...
- Le lait des chats (5)
- Souvent, le front posé sur tes genoux... (2)
- L'amour nous fait trembler comme un jeune... (2)
- Ce coeur plaintif, ce coeur d'automne (2)
- Avant que mon désir douloureux soit comblé (2)
- Un soir, au temps du sombre équinoxe... (1)
- Ton image en tous lieux peuple ma solitude (1)
- Ton coeur est fatigué des voyages... (1)
- Le vent est doux comme une main de femme (1)
- La voix du soir (1)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire