Étendards – Ombre
Vous voilà de nouveau près de moi
Souvenirs de mes compagnons morts à la guerre
L’olive du temps
Souvenirs qui n’en faites plus qu’un
Comme cent fourrures ne font qu’un manteau
Comme ces milliers de blessures ne font qu’un article de journal
Apparence impalpable et sombre qui avez pris
La forme changeante de mon ombre
Un Indien à l’affût pendant l’éternité
Ombre vous rampez près de moi
Mais vous ne m’entendez plus
Vous ne connaîtrez plus les poèmes divins que je chante
Tandis que moi je vous entends je vous vois encore
Destinées
Ombre multiple que le soleil vous garde
Vous qui m’aimez assez pour ne jamais me quitter
Et qui dansez au soleil sans faire de poussière
Ombre encre du soleil
Écriture de ma lumière
Caisson de regrets
Un dieu qui s’humilie
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Guillaume APOLLINAIRE
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, est un écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. C’est l’un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment... [Lire la suite]
- Obus couleur de lune - L'espionne
- Lueurs des tirs - Tourbillon de mouches
- Lueurs des tirs - Chant de l'horizon en...
- Case d'Armons - Les soupirs du servant de...
- Obus couleur de lune - Aussi bien que les...
- Lueurs des tirs - L'inscription anglaise
- Ondes - Un fantôme de nuées
- Lueurs des tirs - Refus de la colombe
- Obus couleur de lune - La traversée
- Case d'Armons - Reconnaissance
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire