Et te donner ne suffit plus, tu te prodigues
Et te donner ne suffit plus, tu te prodigues :
L’élan qui t’emporte à nous aimer plus fort, toujours,
Bondit et rebondit, sans cesse et sans fatigue,
Toujours plus haut vers le grand ciel du plein amour.Un serrement de mains, un regard doux t’enfièvre ;
Et ton coeur m’apparaît si soudainement beau
Que j’ai crainte, parfois, de tes yeux et tes lèvres,
Et que j’en sois indigne et que tu m’aimes trop.Ah ! ces claires ardeurs de tendresse trop haute
Pour le pauvre être humain qui n’a qu’un pauvre coeur
Tout mouillé de regrets, tout épineux de fautes,
Pour les sentir passer et se résoudre en pleurs.
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Émile VERHAEREN
Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d’Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes... [Lire la suite]
- J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
- Les Meules qui Brûlent
- Les Vêpres
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- L'Ombre est Lustrale et l'Aurore Irisée
- Si d'autres fleurs décorent la maison
- La glycine est fanée et morte est...
- Le clair jardin c'est la santé
- S'il était vrai
Corne copieuse
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Cette corne peut sans fautes
Imiter ce qui est bon ;
Son intérieur est profond,
Ses aptitudes sont hautes.
Elle vibre, elle tressaute,
Produisant d’étranges sons ;
« On croirait un vieux basson »,
Me disent les internautes.
Quel principe est agissant ?
Est-ce un ange se glissant
Dans un long tunnel sans bornes ?
Qui l’a portée en ces lieux ?
Est-ce un serviteur de Dieu
Qui de mille vertus s’orne ?