Et puis je vis l’arbre dodonien
Et puis je vis l’arbre dodonien
Sur sept coteaux épandre son ombrage,
Et les vainqueurs ornés de son feuillage
Dessus le bord du fleuve ausonien.Là fut dressé maint trophée ancien,
Mainte dépouille, et maint beau témoignage
De la grandeur de ce brave lignage
Qui descendit du sang dardanien.J’étais ravi de voir chose si rare,
Quand de paysans une troupe barbare
Vint outrager l’honneur de ces rameaux.J’ouïs le tronc gémir sous la cognée,
Et vis depuis la souche dédaignée
Se reverdir en deux arbres jumeaux
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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- Ces cheveux d’or sont les liens Madame
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- Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon...
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- Si onques de pitié ton âme fut atteinte
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- Celle qui de son chef les étoiles passait (6)
- C'était ores, c'était qu'à moi je devais... (6)
- Sire, celui qui est a formé toute essence (5)
- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
Jardin lointain
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Errant un soir au jardin plutonien,
Je fus charmé de son heureux ombrage :
Si foisonnants en furent les feuillages
Que l'on eût dit d'un bois amazonien,
Ou des vergers dont les Babyloniens
En leurs écrits ont donné témoignage ;
Ou de l'Eden, d'où notre humain lignage
Fut exilé par décret draconien.
Après souper, des joueurs de cithare
Firent sonner, pour un vieux roi barbare,
Un air guerrier sous ces nobles rameaux ;
Ô longue nuit de musique baignée
Et d'une voix de muse accompagnée,
Consacre Eros, et Bacchus, son jumeau !