Et le clown était triste
Et le clown était triste son maquillage coulait,
Les reins brisés aux champs les gosses ne riaient plus.
Les pères n’ont plus le sou, les mères ont trop vécu,
Un brouillard éternel fit taire les insurgés.Le cirque se vidait, les troupes sont épuisées,
La marmaille saignait du fond de ses entrailles,
La purge des bourreaux ne connaît pas de faille,
Les penseurs éclairés effacés à jamais.Pourchassant troubadours et autres saltimbanques
Les tortionnaires assirent leur domination,
L’effroi rongea le cœur de la population,
L’occupation féroce faisait rugir les tanks.La scène ne brillait plus, les artistes humiliés,
Les meneurs de révolte pourrissaient dans les geôles,
Le massacre grondait jusque dans les écoles,
La ville fût rasée en toute impunité.Monsieur Loyal pendu en haut du chapiteau,
C’est la kommandantur qui célébrait l’office,
Les fleurs sentaient la peste mélangée à la pisse
Et le clown était triste, seul, au fond d’un cachot.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
julien06
Nom : righetti
Prénom : julien
Naissance : non renseigné
Présentation : non renseigné
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire