Eros (II)
Ô faisons tout pour cacher son visage
d’un mouvement hagard et hasardeux,
il faut le reculer au fond des âges
pour adoucir son indomptable feu.Il vient si près de nous qu’il nous sépare
de l’être bien-aimé dont il se sert ;
il veut qu’on touche ; c’est un dieu barbare
que des panthères frôlent au désert.Entrant en nous avec son grand cortège,
il y veut tout illuminé, -
lui, qui après se sauve comme d’un piège,
sans qu’aux appâts il ait touché.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Rainer Maria RILKE
Rainer Maria Rilke (de son nom patronymique René Karl Wilhelm Johann Josef Maria Rilke) est un écrivain autrichien, né le 4 décembre 1875 à Prague, mort le 30 décembre 1926 à Montreux, en Suisse. Il vécut à Veyras de 1921 à sa mort. Il est surtout connu comme poète, bien qu’il ait également écrit un roman, « Les... [Lire la suite]
- N'est-ce pas triste que nos yeux se...
- Qu'il soit qui vous voulez. Comme la...
- Eros (II)
- Arrêtons-nous un peu...
- Ô mes amis, vous tous, je ne renie...
- Eau qui se presse, qui court...
- Un tel souffle, ne l'ai-je pas puisé au...
- Tout ici chante la vie de naguère...
- Les tours, les chaumières, les murs...
- Préfères-tu, rose, être l'ardente...
- Chemins qui ne mènent nulle part... (5)
- De ton rêve trop plein... (5)
- Pomme ronde… (5)
- Bouche de la fontaine (5)
- Le Livre de la Pauvreté et de la Mort (5)
- L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller... (4)
- La biche (4)
- Vois-tu, là-haut, ces alpages des anges... (4)
- Un temple dans l'ouïe (4)
- Après une journée de vent (3)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire