Épilogue
Le cœur content, je suis monté sur la montagne
D’où l’on peut contempler la ville en son ampleur,
Hôpital, lupanars, purgatoire, enfer, bagne,Où toute énormité fleurit comme une fleur.
Tu sais bien, ô Satan, patron de ma détresse,
Que je n’allais pas là pour répandre un vain pleur ;Mais comme un vieux paillard d’une vieille maîtresse,
Je voulais m’enivrer de l’énorme catin
Dont le charme infernal me rajeunit sans cesse.Que tu dormes encor dans les draps du matin,
Lourde, obscure, enrhumée, ou que tu te pavanes
Dans les voiles du soir passementés d’or fin,Je t’aime, ô capitale infâme ! Courtisanes
Et bandits, tels souvent vous offrez des plaisirs
Que ne comprennent pas les vulgaires profanes.
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Charles BAUDELAIRE
Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris. Il est l’un des poètes les plus célèbres du XIXe siècle : en incluant la modernité comme motif poétique, il a rompu avec l’esthétique classique ; il est aussi celui qui a popularisé le poème en... [Lire la suite]
Bonjour, savez-vous quel est le nom de cet épilogue? Merci
Baudelaire voit une montagne
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https://paysdepoesie.wordpress.com/2013/08/16/baudelaire-voit-une-montagne/
Mon ermitage est comme un chalet de montagne,
Où passe, au fil des jours, ma vie sans grande ampleur ;
Je lis les vieux auteurs français dont j’accompagne
Les vers par d’autres vers, comme on plante une fleur
En un jardin fleuri, mais non sans maladresse :
Je n’ai que le talent d’un modeste jongleur.
La langue cependant, généreuse maîtresse,
M’inspire dans le soir (ou le petit matin)
Des phrases que de mettre en ce lieu je m’empresse,
Avant de m’endormir dans mes draps de satin.
Ce ne sont que fragments qu’ici et là je glane,
Ça n’a point la grandeur des vieux auteurs latins,
Ni l’étrange douceur des brises océanes ;
Ce sont des mots tracés pour vous faire plaisir,
Vous qui lisez ces vers écrits par un profane.