Épigramme de Salmace
A peine avait seize ans, de la belle Vénus
Et du Cyllénien la jeune et chère race,
Quand, au temps que Phébus son plus long chemin trace,
Dans un fleuve il voulut baigner ses membres nus.Mes souhaits, dit Salmace, ore sont advenus.
Ce disant, elle court, entre en l’eau et l’embrasse,
La peur saisit le coeur, et la honte la face
D’Hermaphrodit, qui n’a les feux d’Amour connu.Plus la Nymphe l’étreint, plus d’échapper il tâche,
Dea, dit-elle, fâcheux, donc ma beauté te fâche.
Si faut-il qu’à jamais ton corps au mien s’assemble.Soit ainsi, dit Vénus, mais aussi vrai sera
Que quiconque en ton fleuve, ô Salmace, entrera,
Aura, comme vous deux, les deux sexes ensemble.
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Pontus de TYARD
Pontus de Tyard (ou de Thiard), seigneur de Bissy, est un écrivain et poète français, né le 20 avril 1521 à Bissy-sur-Fley dans le Chalonnais et mort le 23 septembre 1605 au château de Bragny-sur-Saône. Né à Bissy-sur-Fley en 1521, d’une maison noble de Bourgogne, Pontus de Tyard aura su au cours de sa longue vie... [Lire la suite]
- Sonnet
- Épigramme de la fontaine de Narcisse
- Père du doux repos, Sommeil, père du Songe
- A cet anneau parfait en forme ronde
- O calme nuit, qui doucement compose
- Disgrâce
- L'ardent désir, qui d'espérer m'abuse
- En contemplation de Dame Louise Labé
- Après qu'Amour par trop mortelle atteinte
- Fortune enfin piteuse à mon tourment
- Puisque je vois que mes afflictions
- Des yeux auxquels ainsi, qu'en un Trophée
- Quand elle vit à la Mort déployer
- Bien que Fortune en haut degré te range
- Pourrai-je bien sans toi, ma chère guide
- Oeil éloigné du Jour, qui te recrée
- Quand près de toi le travail je repose
- J'ai tant crié, ô douce Mort, renverse
- Pere divin, sapience eternelle
- Chanson
- Au premier trait, que mon oeil rencontra (4)
- Fortune enfin piteuse à mon tourment (4)
- O calme nuit, qui doucement compose (3)
- En contemplation de Dame Louise Labé (2)
- Je fumais tout en mon fort soupirer (2)
- L'ardent désir, qui d'espérer m'abuse (2)
- Pere divin, sapience eternelle (2)
- Père du doux repos, Sommeil, père du Songe (2)
- Quand près de toi le travail je repose (2)
- Épigramme de la fontaine de Narcisse (1)
Mythologie barbare
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Dans le jardin de Pan, le gentil dieu cornu,
Ce grand parc fleurissant de Gaule jusqu'en Thrace,
Danse le chèvre-pied, ne laissant nulle trace,
Et rit en dévorant un noble fruit charnu.
Mille cours d'eau bien fraîche, il peut s'y baigner nu,
Celui qui ne craint pas qu'une ondine l'embrasse ;
Elle n'a point rougi, le regardant en face,
Son visage arborant un sourire ténu.
Ondine et chèvre-pied, qui peut dire où ils sont ?
Le promeneur en vain contemple les buissons
Car plus rien d'enchanté n'y danse, ce me semble.
Mais peut-être qu'un jour, le dieu Pan reviendra,
La fête en ces grands bois de nouveau se tiendra,
Ondine et chèvre-pied s'amuseront ensemble.