Poème 'Dizain à Villon' de Théodore de BANVILLE dans 'Trente-six ballades joyeuses'

Dizain à Villon

Théodore de BANVILLE
Recueil : "Trente-six ballades joyeuses"

Sage Villon, dont la mémoire fut
Navrée, hélas! comme une Iphigénie,
Tant de menteurs s’étant mis à l’affût,
Dans ta légende absurde, moi je nie
Tout, grand aïeul, hors ton libre génie.
O vagabond dormant sous le ciel bleu,
Qui vins un jour nous apporter le feu
Dans ta prunelle encore épouvantée,
Ce vol hardi, tu ne l’as fait qu’à Dieu:
Tu fus larron, mais comme Prométhée.

31 juin 1873.

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