Dimanches (J’aurai passé ma vie…)
J’aurai passé ma vie à faillir m’embarquer
Dans de bien funestes histoires,
Pour l’amour de mon cœur de Gloire!….
- Oh! qu’ils sont chers les trains ‘manqués
Où j’ai passé ma vie à faillir m’embarquer!….Mon cœur est vieux d’un tas de lettres déchirées,
Ô Répertoire en un cercueil
Dont la Poste porte le deuil!…..
- Oh! ces veilles d’échauffourées
Où mon cœur s’entraînait par lettres déchirées!….Tout n’est pas dit encor, et mon sort est bien vert.
Ô Poste, automatique Poste,
Ô yeux passants fous d’holocaustes,
Oh! qu’ils sont là, vos airs ouverts!….
Oh! comme vous guettez mon destin encor vert!(Une, pourtant, je me rappelle,
Aux yeux grandioses
Comme des roses,
Et puis si belle!….
Sans nulle pose.Une voix me criait : « C’est elle! Je le sens;
« Et puis, elle te trouve si intéressant! »
- Ah! que n’ai-je prêté l’oreille à ses accents!…)
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Jules LAFORGUE
Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort à Paris le 20 août 1887, est un poète du mouvement décadent français. Né dans une famille qui avait émigré en espérant faire fortune, il est le deuxième de onze enfants. À l’âge de dix ans, il est envoyé en France, dans la ville de Tarbes d’où est originaire... [Lire la suite]
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"L'Imitation de Notre Dame la Lune", "Des Fleurs de bonne volonté" et les "Derniers vers" forment un ineffable recueil des premiers vers libres de la poésie française, édité en poche à la nrf - Poésie / Gallimard. Mon livre fétiche depuis plus de trente ans
Je lui dois, notamment, mon goût pour les logorrhées et les envolées gouailleuses qui ponctuent nombre de mes poLèmes (oui, avec un "L", comme ludique, par exemple).
http://niak65poletique.canalblog.com/