Dimanche Matin
Oh ! Les éveils des bourgades sous l’or des branches,
Où courent la lumière et l’ombre – et les roseaux
Et les aiguilles d’or des insectes des eaux
Et les barres des ponts de bois et leurs croix blanches.Et le pré plein de fleurs et l’écurie en planches
Et le bousculement des baquets et des seaux
Autour de la mangeoire où grouillent les pourceaux,
Et la servante, avec du cru soleil aux manches.Ces nets éveils dans les matins ! – Des mantelets,
Des bonnets blancs et des sarraus, par troupelets,
Gagnaient le bourg et son clocher couleur de craie.Pommes et bigarreaux ! – Et, par-dessus la haie
Luisaient les beaux fruits mûrs, et, dans le verger clair,
Brusque, comme un sursaut, claquait du linge en l’air.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Émile VERHAEREN
Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d’Anvers, Belgique, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d’expression française. Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, où il pratique le vers libre, sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes... [Lire la suite]
- J'ai cru à tout jamais notre joie engourdie
- Les Meules qui Brûlent
- Les Vêpres
- Les Saints, les Morts, les Arbres et le Vent
- Sois-nous propice et consolante encor...
- S'il était vrai
- La glycine est fanée et morte est...
- Lorsque ta main confie, un soir...
- Si d'autres fleurs décorent la maison
- L'Ombre est Lustrale et l'Aurore Irisée
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire