Poème 'Devant' de ATOS

Devant

ATOS

Ses yeux sont de matière,
ses doigts d’ocre et de pierre,
Son corps tient le lieu d’une absence.
Pas de nom
juste un fichu qui fleurit au cou du désespoir.
Un quai
où le drame attend sans faire d’histoire.

Elle semble ne plus rien croire de ce boulevard
Lui qui se réchauffe en gueulant ses victoires
et qui ne lui laisse rien.

Plus de route
juste des frontières de pays dont elle ne connaît pas les noms
Pas de maison
juste une légende qui vagabonde dans le cœur du monde
et qu’on voudrait mettre en terre
histoire histoire d’effacer sa chanson.

Un peuple en voix de disparition
D’une rive à l’autre on la renvoie
et plus elle traverse et plus elle se noie.

Son chemin
c’est devant
pas aller – pas retour
devant
Les bœufs tracent des sillons – aller – retour
elle c’est devant,
Pas ici, pas là-bas,
mais devant.

D’une rive à l’autre on la renvoie
et plus elle traverse et plus elle se noie.
Extinction sur les voies.

un fichu qui fleurit au cou du désespoir.
une dame qui attend, assise là,
sans faire d’histoire.
Devant
Un autre feu de camp.

Elle, c’est devant,
Pas ici, pas là-bas mais
devant.
Regarde devant.

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