Dessus un mont une flamme allumée
Dessus un mont une flamme allumée
A triple pointe ondoyait vers les cieux,
Qui de l’encens d’un cèdre précieux
Parfumait l’air d’une odeur embaumée.D’un blanc oiseau l’aile bien emplumée
Semblait voler jusqu’au séjour des dieux,
Et dégoisant un chant mélodieux
Montait au ciel avecques la fumée.De ce beau feu les rayons écartés
Lançaient partout mille et mille clartés,
Quand le dégout d’une pluie doréeLe vint éteindre. O triste changement!
Ce qui sentait si bon premièrement
Fut corrompu d’une odeur sulfurée.
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Joachim DU BELLAY
Joachim du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou, et mort le 1er janvier 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la « Pléiade », groupe de poètes auquel Du Bellay donna son manifeste, « la Défense et illustration de la langue... [Lire la suite]
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- C'était ores, c'était qu'à moi je devais... (6)
- Sire, celui qui est a formé toute essence (5)
- Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors (5)
Sous Picrochole, une vaillante armée
À grand fracas progressait sous les cieux,
Qui chevauchait en habits précieux,
Troupe en bon ordre et d'ardeur animée.
Du noble roi la coiffure emplumée
Fait de cet homme un fier rival des dieux ;
Sa voix entonne un chant mélodieux
Montant au ciel ainsi qu'une fumée.
Gargantua cependant fait pleuvoir
Sur ces soldats qui sont en son pouvoir.
Ils sont noyés sous les tonnes d'urine
Qu'à flots déverse une grande jument.
Le roi, qui fut si fort premièrement,
Est vaincu par la pisse chevaline.
Bien tourné, le commentaire, ô cochonfucius!
Bien tourné le commentaire, ô Cochonfucius!
Planète des flammes
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Mais par qui furent allumées
Toutes ces flammes sans fumée ?
Par un velu primate, ou bien
Par une déesse emplumée ?
Flamme d’inframonde
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Bien trop chaude est pour moi cette flamme qui danse,
Même Dieu ne pourra l’éteindre désormais ;
Il vaudrait certes mieux n’en approcher jamais,
Je ne commettrai point cette grande imprudence.
Pour combustible elle eut un bois de transcendance,
Un démon pour gardien qui sur elle soufflait ;
Ne la regarde point, ni même son reflet,
Car tu serais sa proie, et c’est une évidence.
Au long des jours d’enfer la flamme brûlera,
Au long des jours terriens le Diable en parlera ;
Feu de l’éternité, grand bûcher du mystère.
Restons près du jardin, à l’ombre de la Croix ;
En cette fin d’hiver, le temps est un peu froid,
Elle nous chaufferait, mais nous n’en voulons guère.