Défaite
Je ne suis pas parti
ma chambre m’a vaincu.
Pourquoi si durement
aime-t-elle ce corps ?Pourquoi clouer au mur
mes coudes prisonniers ?
Et pourquoi me garder
debout en face d’elle ?C’est vrai, j’avais menti :
j’ai désiré la gloire,
- Ce besoin de m’enfuir
ne fut pas un essor -mais au moins si ma voix
demeure belle et fraîche,
ah ! que l’on me soutienne
un peu sous les épaules !- Appuyé aux fenêtres
(et derrière cela
à la nuit maritime
où les mouettes souffrent),je médite un combat
léger et foudroyant
un vol inattendu
à l’immobilité…J’avance ! Je nourris
une ardeur sans égale !
- Et transporté soudain
de colère et d’orgueil,pour connaître les fruits
que porte mon malheur,
je secoue en criant
ce grand arbre nocturne !
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Odilon-Jean PÉRIER
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général... [Lire la suite]
- Petit jour
- Défaite
- Les fontaines ornées d'écume et d'armes...
- Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Allusion aux poètes
- Il pleut. je n'ai plus rien à dire de...
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
- Prière pour être sage
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire