Poème 'Danse' de Marie NOËL

Danse

Marie NOËL

Entrez tous dans la danse,
Jours tendres, jeunes mois,
Enlacez en cadence
Vos souffles à ma voix.

Mars, entre ! Je t’attrape,
Espiègle ! Vert cabri
Qui de l’hiver t’échappes,
Trop las d’être à l’abri.

Entrez, Avril la folle
Qui rit entre ses pleurs,
Mai dont le coeur s’envole
Dans le pollen des fleurs ;

Entrez ! Sur le pelouse,
Dansez, mois gais, mois purs…
Mais le reste des douze
Est trop vieux ou trop mûr…

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Commentaires

  1. Derniers frissons d'hiver, caprices du temps, festival de couleurs . Tout le printemps est là : la nature se réveille et le miracle de la métamorphose de la nature est assuré, encore une fois.

  2. j'aime trop

  3. Démon frivole
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    Le diable est danseur de tango,
    Car c’est la danse qu’il préfère ;
    C’est l’occasion d’avoir affaire
    Aux gens qui sentent le fagot.

    Il s’agite en pas inégaux,
    Être en rythme, ça l’indiffère ;
    Partenaire, faudra t’y faire,
    Ne contrarie pas son ego.

    Il dit « C’est pour nous refroidir
    Et c’est pour nous désengourdir,
    Ne craignez rien, douce Eurydice. »

    La belle qui ne répond rien
    Regrette ses amants terriens,
    Eux qui son absence maudissent.

  4. Boire et danser
    --------------

    C’était je ne sais quand,
    Dans une cave obscure ;
    Des pourceaux d’Épicure
    Dansaient en claudicant.

    Ils buvaient en trinquant,
    À leur mille aventures ;
    Leurs boucles de ceinture
    Étaient d’acier clinquant.

    Rêveurs sans avenir,
    Pas très loin d’en finir ;
    Autour d’eux, le vacarme.

    Leurs songes étaient vains ;
    Leur vie était sans charme,
    Dissoute dans leur vin.

  5. * * *
    -------

    De la confiture
    Pour les pourceaux d'Épicure,
    Qui leur en procure ?

  6. et Charles attend toujours une réponse du modérateur (s'il y en a un)...mes poèmes ne sont toujours pas publiés; et ça fait 2 mois...que penser?

  7. Roi des ongulés
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    Ce grand roi, c’est un bon danseur,
    Il est léger sans être frêle ;
    D’une élégance intemporelle,
    Il nous charme par sa douceur.

    Jamais il n’eut de professeur,
    Son aptitude est naturelle ;
    Il enchante les pastourelles,
    N’en déplaise à son confesseur.

    Son âme en rêverie perdue
    Parcourt de vastes étendues ;
    Il revoit les neiges d’antan.

    De lui nous garderons mémoire ;
    Il est de ceux qui font l’Histoire,
    Disent nos rhapsodes chantants.

  8. Particule qui danse
    ---------------

    C’est un corpuscule vibrant
    Sous l’effet d’une force obscure ;
    La pesanteur, il n’en a cure,
    L’espace est, pour lui, transparent.

    Il n’a pas de nom, c’est marrant ;
    Absent de la nomenclature
    Il se déplace à l’aventure,
    Car c’est, pour toujours, un errant.

    Ni le passé, ni l’avenir,
    Il ne saurait les définir ;
    Ne croyez pas qu’il s’en alarme.

    Les physiciens cherchent en vain
    À capter son étrange charme ;
    Mais jusqu’ici, nul n’y parvint.

  9. * * *
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    Le flocon danse
    Dans l'air que le flot condense.

  10. Danse avec les arthropodes
    ---------------------------

    Ce n’est ni valse ni tango,
    C’est une marche singulière ;
    Ce sont des sursauts de sorcières
    Et ce sont des pas inégaux.

    Ces animaux, tels des nigauds,
    En tous sens bougent leur derrière ;
    Eux qui évitent la lumière,
    Ils marmonnent en leur argot.

    Tu ne les verras pas bondir,
    Ni d’enthousiasme resplendir ;
    Mais ils dérapent, mais ils glissent.

    Nous laisserons donc ces vauriens,
    Ces abrutis, ces galériens,
    Ces ordures, ces immondices.

  11. Poisson qui danse
    -------------

    Je suis un espadon galant,
    Hôte des profondeurs obscures ;
    Les plaisirs que je me procure
    N’ont jamais rien d’ambivalent.

    Fort vif, sans être turbulent,
    Je multiplie les aventures ;
    Pour mille amours, mille ruptures,
    Mon coeur sourit en s’envolant.

    Où serai-je, dans l’avenir ?
    Ces beaux jours, quand vont-ils finir ?
    Me verras-tu verser des larmes ?

    L’eau de la mer, comme un bon vin,
    Donne à nos jours un certain charme ;
    Tous les malheurs frappent en vain.

  12. Monstre danseur
    --------

    Je suis moi-même quand je danse,
    Et tu n’y pourras rien changer ;
    J’oublie la vie et ses dangers,
    J’oublie toutes les évidences.

    Mes sensations deviennent denses
    Comme quand j’allais vendanger ;
    Je ne veux pas les engranger
    Ni leur offrir de résidence.

    Ma voix ne veut nul auditeur
    Ni mes écrits nul éditeur ;
    Je suis un vivant sans histoire.

    Mon programme ne varie pas ;
    Après la danse, le repas
    Dans un modeste réfectoire.

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