Danse
Entrez tous dans la danse,
Jours tendres, jeunes mois,
Enlacez en cadence
Vos souffles à ma voix.Mars, entre ! Je t’attrape,
Espiègle ! Vert cabri
Qui de l’hiver t’échappes,
Trop las d’être à l’abri.Entrez, Avril la folle
Qui rit entre ses pleurs,
Mai dont le coeur s’envole
Dans le pollen des fleurs ;Entrez ! Sur le pelouse,
Dansez, mois gais, mois purs…
Mais le reste des douze
Est trop vieux ou trop mûr…
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Marie NOËL
Marie Noël, de son vrai nom Marie Rouget, est une poétesse et écrivain française, née le 16 février 1883 à Auxerre, décédée le 23 décembre 1967. Elle est officier de la Légion d’honneur. Elle est née dans une famille très cultivée et peu religieuse. Elle resta célibataire et s’éloigna très peu de sa ville... [Lire la suite]
Derniers frissons d'hiver, caprices du temps, festival de couleurs . Tout le printemps est là : la nature se réveille et le miracle de la métamorphose de la nature est assuré, encore une fois.
j'aime trop
Démon frivole
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Le diable est danseur de tango,
Car c’est la danse qu’il préfère ;
C’est l’occasion d’avoir affaire
Aux gens qui sentent le fagot.
Il s’agite en pas inégaux,
Être en rythme, ça l’indiffère ;
Partenaire, faudra t’y faire,
Ne contrarie pas son ego.
Il dit « C’est pour nous refroidir
Et c’est pour nous désengourdir,
Ne craignez rien, douce Eurydice. »
La belle qui ne répond rien
Regrette ses amants terriens,
Eux qui son absence maudissent.
Boire et danser
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C’était je ne sais quand,
Dans une cave obscure ;
Des pourceaux d’Épicure
Dansaient en claudicant.
Ils buvaient en trinquant,
À leur mille aventures ;
Leurs boucles de ceinture
Étaient d’acier clinquant.
Rêveurs sans avenir,
Pas très loin d’en finir ;
Autour d’eux, le vacarme.
Leurs songes étaient vains ;
Leur vie était sans charme,
Dissoute dans leur vin.
* * *
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De la confiture
Pour les pourceaux d'Épicure,
Qui leur en procure ?
et Charles attend toujours une réponse du modérateur (s'il y en a un)...mes poèmes ne sont toujours pas publiés; et ça fait 2 mois...que penser?
Roi des ongulés
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Ce grand roi, c’est un bon danseur,
Il est léger sans être frêle ;
D’une élégance intemporelle,
Il nous charme par sa douceur.
Jamais il n’eut de professeur,
Son aptitude est naturelle ;
Il enchante les pastourelles,
N’en déplaise à son confesseur.
Son âme en rêverie perdue
Parcourt de vastes étendues ;
Il revoit les neiges d’antan.
De lui nous garderons mémoire ;
Il est de ceux qui font l’Histoire,
Disent nos rhapsodes chantants.
Particule qui danse
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C’est un corpuscule vibrant
Sous l’effet d’une force obscure ;
La pesanteur, il n’en a cure,
L’espace est, pour lui, transparent.
Il n’a pas de nom, c’est marrant ;
Absent de la nomenclature
Il se déplace à l’aventure,
Car c’est, pour toujours, un errant.
Ni le passé, ni l’avenir,
Il ne saurait les définir ;
Ne croyez pas qu’il s’en alarme.
Les physiciens cherchent en vain
À capter son étrange charme ;
Mais jusqu’ici, nul n’y parvint.
* * *
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Le flocon danse
Dans l'air que le flot condense.
Danse avec les arthropodes
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Ce n’est ni valse ni tango,
C’est une marche singulière ;
Ce sont des sursauts de sorcières
Et ce sont des pas inégaux.
Ces animaux, tels des nigauds,
En tous sens bougent leur derrière ;
Eux qui évitent la lumière,
Ils marmonnent en leur argot.
Tu ne les verras pas bondir,
Ni d’enthousiasme resplendir ;
Mais ils dérapent, mais ils glissent.
Nous laisserons donc ces vauriens,
Ces abrutis, ces galériens,
Ces ordures, ces immondices.
Poisson qui danse
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Je suis un espadon galant,
Hôte des profondeurs obscures ;
Les plaisirs que je me procure
N’ont jamais rien d’ambivalent.
Fort vif, sans être turbulent,
Je multiplie les aventures ;
Pour mille amours, mille ruptures,
Mon coeur sourit en s’envolant.
Où serai-je, dans l’avenir ?
Ces beaux jours, quand vont-ils finir ?
Me verras-tu verser des larmes ?
L’eau de la mer, comme un bon vin,
Donne à nos jours un certain charme ;
Tous les malheurs frappent en vain.
Monstre danseur
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Je suis moi-même quand je danse,
Et tu n’y pourras rien changer ;
J’oublie la vie et ses dangers,
J’oublie toutes les évidences.
Mes sensations deviennent denses
Comme quand j’allais vendanger ;
Je ne veux pas les engranger
Ni leur offrir de résidence.
Ma voix ne veut nul auditeur
Ni mes écrits nul éditeur ;
Je suis un vivant sans histoire.
Mon programme ne varie pas ;
Après la danse, le repas
Dans un modeste réfectoire.