Connaissance de l’ivresse
Ô douleur chevelue adossée au comptoir
Du vieux cabaret où je fume
Belle dame dorée emprisonnant le soir
Dans cette lyre qui s’allumeDans la flûte de Pan que forment rayonnantes
Les limonades, les liqueurs,
A l’aimable madère et aux honteuses menthes
Vos yeux empruntent des couleurs.Madame ma douleur d’alcool auréolée
Lève de paresseuses mains
Reverrons-nous enfin ce corps dans la fumée ?- Cependant qu’aux lueurs du vin
Une Muse déjà mortellement blessée
S’enivre et hurle comme un chien.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Commentaires
Rédiger un commentaire
Odilon-Jean PÉRIER
Odilon-Jean Périer est un poète belge d’expression française né à Bruxelles le 9 mars 1901 et mort à Bruxelles le 22 février 1928.
De son vrai nom Jean Périer, il choisit le pseudonyme Jean-Odilon Périer pour éviter la confusion avec un acteur célèbre de son époque.
Fils de banquier et petit-fils du général... [Lire la suite]
- Petit jour
- Défaite
- Les fontaines ornées d'écume et d'armes...
- Que m'importe de vivre heureux, silencieux
- Amour, je ne viens pas dénouer vos cheveux
- Comme parle et se tait une fille des hommes
- Allusion aux poètes
- Il pleut. je n'ai plus rien à dire de...
- Le corps fermé comme une jeune rose
- Chaque jour un oiseau rencontre ce garçon
Antique Taverne
-----------------
Saveur des brèves de comptoir,
Clarté du trottoir où l'on fume :
Il y fait bon vivre le soir,
Quand la joie commune s'allume.
La tavernière est rayonnante,
Le cuisinier, un brin moqueur,
Raconte des choses charmantes
Que, d'ailleurs, nous savons par coeur.
La terrasse est auréolée,
Non pas de lys ou de jasmin,
Mais d'un nuage de fumée.
La muse rit et prend du vin
(Pas beaucoup, deux ou trois gorgées) ;
Les soucis ? On verra, demain...