Comme un chevreuil, quand le printemps destruit
Comme un chevreuil, quand le printemps destruit
L’oyseux crystal de la morne gelée,
Pour mieulx brouster l’herbette emmielée
Hors de son boys avec l’Aube s’en fuit,Et seul, et seur, loing de chiens et de bruit,
Or sur un mont, or dans une vallée,
Or pres d’une onde à l’escart recelée,
Libre follastre où son pied le conduit ;De retz ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’un trait meurtrier empourpré de son sang :Ainsi j’alloy sans espoyr de dommage,
Le jour qu’un oeil sur l’avril de mon age
Tira d’un coup mille traitz dans mon flanc.
Poème préféré des membres
Aucun membre n'a ajouté ce poème parmi ses favoris.
Pierre de RONSARD
Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de... [Lire la suite]
- Foufroye moy de grace ...
- Ode en dialogue, l'Espérance et Ronsard
- Ode en dialogue des yeux et de son coeur
- Tu te moques, jeune ribaude
- Ô doux parler, dont l'appât doucereux
- Elégie à Janet, peintre du roi
- Le boyteus mari de Vénus ...
- Odelette à sa maistresse
- Ores l'effroi et ores l'espérance
- Autre du même à la même dame
- Quand vous serez bien vieille, au soir, à... (9)
- Je vous envoye un bouquet que ma main (7)
- Bien que les champs, les fleuves et les lieux (6)
- Dans le serein de sa jumelle flamme (6)
- Ny voir flamber au point du jour les roses (6)
- Madrigal (6)
- Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle (6)
- Comme on voit sur la branche au mois de may... (5)
- Ce beau corail, ce marbre qui soupire (4)
- Ange divin, qui mes plaies embaume (4)
Commentaires
Aucun commentaire
Rédiger un commentaire