Poème 'Comme on voit sur la branche au mois de may la rose' de Pierre de RONSARD dans 'Second livre des Amours'

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Comme on voit sur la branche au mois de may la rose

Pierre de RONSARD
Recueil : "Second livre des Amours"

Comme on voit sur la branche au mois de may la rose,
En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au poinct du jour l’arrose ;

La grace dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embasmant les jardins et les arbres d’odeur ;
Mais batue ou de pluye, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt, fueille à fueille déclose.

Ainsi en ta premiere et jeune nouveauté,
Quand la Terre et le Ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuee, et cendre tu reposes.

Pour obseques reçoy mes larmes et mes pleurs,
Ce vase pleine de laict, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif et mort ton corps ne soit que roses.

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Commentaires

  1. s'il vous plais de quoi parlez -tu dans cette poeme? s'etait quoi votre objetif?merci de me repondre a ma deux question

    merci monsieur

  2. Vieille branche
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    Sur la branche se pose
    Un souvenir de fleur ;
    Vive en est la couleur,
    Une larme l’arrose.

    Un prince aime sa rose,
    En sa pure candeur ;
    Nul rêve de grandeur
    À son coeur ne s’impose.

    Son désir de beauté
    Ne peut lui être ôté,
    Même en un jour morose.

    Ne versons pas de pleurs
    Sur ses derniers malheurs,
    Mais un éloge en prose.

  3. * * *
    ----

    La vieille branche le juge !

  4. Branche fossile
    --------

    Branche inerte que l’on dispose
    À côté d’un vase de fleurs ;
    Assez triste en est la couleur,
    C’est une pitoyable chose.

    Ce qui vécut se décompose,
    Tel est de Chronos le labeur ;
    Il est sage, il n’est pas trompeur,
    Cette bonne règle il impose.

    De tant d’éphémères beautés
    Tu ne verras rien subsister,
    Ça ne mérite aucune glose.

    Le fossile aux pâles couleurs,
    Quelle en sera donc la valeur ?
    Calcule-la, toi, si tu l’oses.

  5. Branche fossile ..........retouche
    --------

    Branche inerte que l’on dispose
    À côté d’un vase de fleurs ;
    Assez triste en est la couleur,
    C’est une pitoyable chose.

    Ce qui vécut se décompose,
    Tel est de Chronos le labeur ;
    Il est sage, il n’est pas trompeur,
    Cette bonne règle il impose.

    De tant d’éphémères beautés
    Tu ne verras rien subsister,
    Ça ne mérite aucune glose.

    Mais ce fossile de malheur,
    Quelle en sera donc la valeur ?
    Calcule-la, toi, si tu l’oses.

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