Poème 'Colin-maillard' de Raymond RADIGUET dans 'Devoirs de vacances'

Colin-maillard

Raymond RADIGUET
Recueil : "Devoirs de vacances"

Craignons de marcher sur le sable
indiscret plus qu’il ne le faut
Aline poupée incassable
comme elle soyons sans défaut

Un sourire que le vent berce
la tonnelle était son berceau
Un nuage entre deux averses
taquinerait les arbrisseaux

Pas plus grand qu’un mouchoir de poche
futile bandeau sur mes yeux
Paris sans souci des reproches
que me fera quelque envieux

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Commentaires

  1. Raymond l'inspiré
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    Radiguet trace sur le sable
    Des pictogrammes sans défaut ;
    Ça fait des phrases inclassables,
    Belles plus qu'il ne le faut.

    Sur un cumulus il se berce
    (Car un nuage est un berceau) ;
    S'il en descend avec l'averse,
    L'amortiront les arbrisseaux.

    Sa plume n'est pas dans sa poche,
    Le monde est poème à ses yeux ;
    Même, on dit que, parmi ses proches,
    Certains s'en montrent envieux.

  2. Berceau de Jules Laforgue
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    C’est dans un recoin de l’espace
    Que se forma ce noble coeur ;
    Il eut des frères et des soeurs
    Dont nous n’avons que peu de traces.

    Alors, au fil du temps qui passe,
    Surgirent bonheur et malheur ;
    Ce rêveur, ce futur auteur,
    D’une Muse il voyait la face.

    Il n’aimait rien, il aimait tout,
    Il était sage, il était fou ;
    Il était un peu solipsiste.

    Il n’était point déshérité,
    Mais certains jours, il était triste,
    Lui qui cherchait la vérité.

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