Ciel, air et vents, plains et monts découverts
Ciel, air et vents, plains et monts découverts,
Tertres vineux et forêts verdoyantes,
Rivages torts et sources ondoyantes,
Taillis rasés et vous bocages verts,Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes,
Vallons bossus et plages blondoyantes,
Et vous rochers, les hôtes de mes vers,Puis qu’au partir, rongé de soin et d’ire,
A ce bel oeil Adieu je n’ai su dire,
Qui près et loin me détient en émoi,Je vous supplie, Ciel, air, vents, monts et plaines,
Taillis, forêts, rivages et fontaines,
Antres, prés, fleurs, dites-le-lui pour moi.
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Pierre de RONSARD
Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au manoir de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois et mort le 28 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle. « Prince des poètes et poète des princes », Pierre de Ronsard, adepte de... [Lire la suite]
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Coq d’azur
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Ce coq d’azur, nous l’avons découvert
Dans sa maison aux parois chatoyantes ;
Il nous ouvrit son âme clairvoyante
Et nous mena dans son beau jardin vert.
En un kiosque est un grand livre ouvert
Où l’on distingue une encre rougeoyante :
C’est, dicté par sa muse flamboyante,
Le lourd recueil de ses élégants vers.
Jamais ne sont de vindicte ni d’ire,
Mais bien, toujours, propos plaisants à dire,
De beaux sermons pour gens bien élevés.
Mais ce grand coq, ce seigneur de la plaine,
Ce magicien des divines fontaines,
N’existe pas, je l’ai juste rêvé.